Ericsson, le géant suédois des télécommunications veut réduire ses effectifs et l’Afrique subsaharienne n’est pas épargnée. Les employés intéressés sont invités à s’inscrire sur les listes de départs volontaires. Ce délai expire aujourd’hui.
Le moral est au plus bas chez les employés africains d’Ericsson car un vent inquiétant de restructuration souffle sur leur entreprise. L’équipementier leader veut supprimer jusqu’à 253 postes sur le continent pour faire face aux mauvais résultats enregistrés ces dernières années. Par exemple, au niveau des managed services, le chinois Huawei a fait une percée chez certains clients importants comme comme Airtel, MTN et Etisalat dans certains territoires, délestant ainsi le groupe d’une bonne partie de ses revenus.
Jean-Claude Geha qui occupera le poste de Président d’Ericsson pour l’Afrique sub-saharienne à compter du 1er juillet 2016 sera celui en toute vraisemblance qui conduira cette restructuration à son terme. L’an dernier le groupe de télécommunications a annoncé vouloir supprimer 2 200 postes en Suède et est sur la même dynamique de restructuration presque partout.
La contestation s’organise
Les syndicats d’employés en Afrique subsaharienne sont vent débout contre ce licenciement pour motif économique. En Côte d’Ivoire, les travailleurs d’Ericsson ont saisi le Synapostel (Syndicat National des travailleurs de la Poste et des télécommunications) pour faire pression sur leur direction et sur les autorités ivoiriennes afin qu’elles pèsent de leur poids pour infléchir la position du siège. A Dakar et à Lagos, c’est aussi le branle bas face à la menace de départs massifs.
En fin d’année dernière les employés en Algérie, pays phare d’Ericsson dans le Maghreb, avaient subit de pareils licenciements qualifiés de « licenciements abusifs »par des syndicats.
(Source : ICT4Africa, 10 juin 2016)