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Entretien avec Thierno Ousmane Sy, Conseiller spécial du Président Wade : « Nous ne regarderons pas d’où viennent les investisseurs mais simplement leurs capacités techniques d’abord et financières ensuite »

samedi 19 novembre 2005

Economie numérique

L’appel d’offres international relatif à la désignation du nouvel opérateur global de télécommunications est finalement prévu pour janvier 2006, et les cahiers des charges seraient en cours d’élaboration. L’annonce a été confirmée par le Conseiller spécial du Chef de l’Etat sénégalais sur les Nouvelles technologies de l’information et de la communication(Ntic), Thierno Ousmane Sy, interpelé mercredi dernier à Tunis, dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l’information(Smsi).

Après avoir avancé l’année 2005 les autorités sénégalaises parlent maintenant de janvier 2006 pour l’appel d’offres international relatif à la désignation du nouvel opérateur global de télécommunications, pourquoi cette reculade ou si vous préférez, ce retard ?

Ce retard-là est tout à fait relatif. En fait nous avons pris le temps de bien choisir nos conseillers et de bien stabiliser notre stratégie. Ce qu’il faut comprendre c’est que ce processus de placement de la licence n’est pas sur un coup de tête. Mais nous avons d’abord promulgué une loi sur les télécoms qui a permis de mettre en place l’Agence de régulation des télécommunications(Art). En général, lorsque vous mettez en place ce genre d’institution il vous faut cinq à dix ans pour que celle-ci atteigne sa vitesse de croisière. Nous ne pouvions pas attendre ce temps-là pour mettre sur le marché une nouvelle licence, alors nous avons fixé à l’Art des objectifs assez difficiles à atteindre et ensuite débrider au fur et à mesure. C’est pour ça, d’une part, que le calendrier a évolué de cette manière. D’autre part, nous avons pris le temps de recruter les meilleurs conseillers qui existent sur le marché aujourd’hui et, notre conseiller sectoriel, Mc Kinsey, est le leader mondial du conseil sectoriel, notre conseiller juridique, Clifford Chance, est leader mondial de même que Goldman Sachs qui est notre conseiller financier depuis 48 heures (lundi dernier). Parallèlement, l’Art, en trois ans, a trouvé ses marques, recruté de manière massive et donc aujourd’hui nous sommes prêts.

Vous, vous dites qu’il y a de la place pour un troisième opérateur sur le marché alors que d’autres, la Sonatel en l’occurrence, soutient le contraire...

J’ai répondu par une boutade à cette question il y a quelque temps, en disant que lorsque vous avez deux femmes et que tout se passe bien, le jour où vous décidez d’en prendre une troisième les deux premières vous diront qu’il n’y a pas de place ni de moyens, etc... En réalité, aujourd’hui la Sonatel fait beaucoup d’argent et nous considérons, nous Etat, que les citoyens peuvent payer les services de télécoms moins chers et avec une meilleure qualité de service. Aujourd’hui, il y a à peu près 1,5 million d’abonnés au mobile et d’après les études que nous avons faites nous savons qu’il y a un vivier à prendre sur deux ans de 2 milliards de personnes. Il faut arriver à un point où acheter un portable, par exemple, devienne une simple formalité à la faveur d’une plus grande concurrence dans le secteur.

Dans ce contexte, n’avez-vous pas le sentiment que l’Etat qui est actionnaire même si c’est à 27% seulement à la Sonatel, se tire une balle dans le pied, ou alors l’octroi d’une troisième licence est-il lié à sa dynamique de désengagement total de la Sonatel ?

Il est vrai que dans la lettre de politique sectorielle publiée par le ministère des Télécommunications, il est clairement dit que l’Etat étudiera les possibilités de désengager du capital de la Sonatel. C’est ce qui est normal. Lorsque vous avez mis en place une Agence de régulation du secteur, c’est que vous avez décidé de réaliser l’équidistance par rapport aux opérateurs et ce qui favorise cela c’est le fait de n’avoir aucun intérêt dans le secteur outre qu’un intérêt de développement, mais pas un intérêt financier direct. Je pense qu’aujourd’hui, l’Etat a d’autres moyens de réunir des fonds publics en dehors des participations dans les sociétés privées. Bien au contraire, les 27% de l’Etat représentent beaucoup d’argent comme pour la licence, et il y a beaucoup de routes à construire, des hôpitaux, des écoles, etc...

L’enjeu n’est peut-être pas financier pour l’Etat mais ne devrait-il pas être stratégique quand on sait ce que représente un secteur comme les télécoms dans un pays ? En France par exemple, l’Etat a cédé de ses parts détenus à France Télécom mais en a gardé tout de même ?

Je prendrais l’exemple des Usa où les télécoms fonctionnent très bien et où l’Etat n’a aucune participation, d’une part. D’autre part, d’un point de vue sécuritaire, la différence entre la France et nous c’est que nous, nous avons un intranet gouvernemental et fait du Sénégal le deuxième pays au monde après le Japon. Ce système permet d’être indépendant des opérations du privé qui ne l’impactent en rien en cas de dommages. En fait, ce que nous sommes entrain de faire est une approche holistique, nous devons regarder tout en même temps et la lame de fonds est que l’Etat veut réaliser son indépendance vis-à-vis des opérateurs et que le secteur puisse être bénéficiaire pour le citoyen sénégalais.

A combien avez-vous évalué le prix de la licence que l’Etat compte mettre sur le marché ?

Ecoutez, nous avons reçu des offres d’opérateurs qui nous ont écrit pour nous dire qu’ils étaient prêts à nous faire un chèque tout de suite. Lorsqu’on leur a demandé à combien ils évaluaient leurs offres tous les chiffres que nous avons eus tournaient autour de 200 millions de dollars. Mais ce que je pense c’est qu’avec un appel d’offres transparent qui va être lancé, ces opérateurs qui ont de l’appétit proposeront sans doute des chiffres encore plus intéressants.

Qu’en est-il réellement de Maroc Télécom qui serait sur vos tablettes ?

Bizarrement, Maroc Télécom ne fait pas partie des opérateurs qui nous ont écrit et lorsque je leur ai parlé, ils m’ont confirmé qu’ils étaient effectivement intéressés mais qu’ils n’avaient pas pris de disposition particulière pour nous contacter.

Tout de même est-ce que la démarche de l’Etat n’est pas biaisée dans cette opération qui ne semblerait pas aller dans le sens de faciliter les choses aux acteurs privés sénégalais pour leur permettre de se positionner dans ce secteur, comme ils l’ont souvent recommandé ?

Il faudrait que l’on sache, soit il y a la mondialisation, soit il n’y a pas. Cela veut dire que les anglais lancent un appel d’offres international et la France vient gagner et il ne s’agit pas de dire le jour où British Télécoms gagnera un appel d’offres lancé par la France, oui mais il faut protéger le tissu industriel français. Non, cela n’a pas de sens. Ce qu’il y a c’est qu’il y a des communications qui doivent être faites de manière plus professionnelle et efficace à des coups moins élevés et on s’ouvre au monde. Maintenant, protéger notre tissu industriel...

Peut-être pas protéger mais favoriser...

Mais eux demandent une protection ou plutôt une sponsorisation, en fait, mais lorsque vous faites ça vous ne pouvez plus aller à l’Omc et fustiger les subventions, vous n’êtes plus crédible. Ce que je peux dire au secteur privé sénégalais c’est que cet argent que nous tirerons de la vente de la licence, servira à développer le pays. Aussi, dans cette opération, nous ne regarderons pas d’où viennent les investisseurs mais simplement leurs capacités techniques d’abord et financières ensuite.

Propos reccueillis
Par Malick NDAW
Envoyé spécial à Tunis

(Source : Sud Quotidien, 19 novembre 2005)_

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