OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Novembre > Entretien avec ... Ibrahima Konté, ancien leader du Syndicat des (…)

Entretien avec ... Ibrahima Konté, ancien leader du Syndicat des travailleurs de la Sonatel (Syts) : « Nous sommes contre des concurrents qui n’investissent pas »

vendredi 10 novembre 2006

Politique nationale

Le cinquième congrès du Syndicat des travailleurs de la Sonatel (Syts) a été marqué par le départ de Ibrahima Konté de la tête de cette organisation. L’ex-leader du Syts a placé son départ sous le sceau de l’éthique. M. Konté plaide aussi pour une libéralisation saine des télécommunications profitable à l’Etat, aux travailleurs et aux employés.

RAISONS DU DEPART

« J’ai décidé d’arrêter, par éthique. J’ai consacré toute ma jeunesse à servir les autres et comme disent les chinois : « Le jour éloigné existe, mais le jour qui ne viendra pas n’existe pas ». Nous naissons, nous vivons et nous mourrons. Nous avons des projets, nous sommes responsables, mais il y a un jour pour la consécration. Mais, dès qu’on te consacre, tu dois te préparer un jour pour ton départ, sinon tu vas être destitué.

Quand on n’a plus rien à prouver, il faut permettre à d’autres ambitions d’éclore. C’est une première raison.
La seconde raison, c’est que j’ai oublié de dire, par ailleurs, que je veux me consacrer à autre chose. Que Dieu nous donne longue vie et à tous les gens, qui ont ce sacerdoce, pour pouvoir arriver à ce stade. C’est ce message que je voudrais laisser au mouvement syndical de la Sonatel. Il faut savoir se battre quand il le faut et savoir aussi partir quand il faut et en beauté. »

APPRECIATION DU BILAN

« Le bilan, il appartient aux autres de le tirer. Mais, si on regarde les chiffres, il faut rendre hommage au management de la Sonatel, qui a réussi à hisser cette entreprise à des dimensions extraordinaires. Et, toutes les croissances, que nous avons sont des croissances à plusieurs chiffres. Je pense que s’il n’y a pas une entreprise, il n’y a pas de travailleurs, il n’y a pas de syndicats. Mais, ce n’est pas parce qu’une entreprise est riche que les travailleurs sont riches. Les travailleurs sont riches dans une entreprise, riches parce qu’il y a un contre-pouvoir d’actions performant, qui s’appelle syndicat, qui oblige à une culture de croissance partagée. Et sur ce, je pense que nous avons transformé carrément la vie des « sonateliens ». Et, que cette transformation est, non seulement, bénéfique pour la Sonatel, mais pour tout le pays, parce qu’on a créé une demande solvable dans l’économie du pays. Et, c’est important dans le développement du Pib et dans le développement des entreprises. Ce bilan, il est important, vous l’avez vu dans les rapports, vous avez les chiffres. Donc, je ne vais pas y revenir. Ce ne sont pas les chiffres qui m’intéressent, mais l’équipe. Nous avons cru à des valeurs et le mouvement syndical n’est rien d’autre qu’un mouvement, qui cherche à avoir une utilité sociale dans l’entreprise et dans le pays. En tant qu’individu, je me suis toujours efforcé d’être socialement utile et de faire en sorte que le syndical soit perçu comme un instrument incontournable dans le pays, un instrument de développement dans le cadre de l’utilité sociale, également, de la bonne gouvernance de l’Etat, par une gestion concertée pour aboutir à une croissance partagée. C’est ce que nous avons réussi. Et, c’est ce qui prouve que le syndicat est utile pour le développement d’un pays plutôt que la diabolisation qu’on fait souvent du mouvement syndical. Nous sommes une valeur économique dans un pays quand c’est un mouvement syndical de qualité. »

PLUSIEURS OPERATEURS DANS LE SECTEUR DE LA TELEPHONIE

« Nous sommes un syndicat d’anticipation. Si vous vous souvenez, nous ne sommes pas opposés à la privatisation. Nous avons dit à l’Etat : « Privatisez, mais donnez-nous notre part et donnez aux Sénégalais leur part du fait que nous sommes des travailleurs salariés aujourd’hui avec des actions et des dividendes. » C’est ça qui fait que nous avons créé un Fonds commun de placement pour gérer la retraite du travailleur. Le travailleur cotise, l’entreprise abonde. Donc, si nous ne nous opposons pas à la privatisation, nous n’allons pas nous opposer à la libéralisation. Il est bon que la Sonatel ait des concurrents. La preuve, c’est que Sentel oblige la Sonatel à bien travailler. Et, sur ce rapport, je félicite au passage les travailleurs de Sentel et leur manager. Le concurrent oblige l’autre à bien travailler. Bien que, pour nous travailleurs, la concurrence ne signifie pas la mort de l’un pour la survie de l’autre. Chacun doit gérer ses affaires sans mener une guerre contre l’autre. Nous sommes aujourd’hui contre la non-libéralisation. La concurrence est une richesse pour le peuple sénégalais, pourvu qu’elle ne soit pas une concurrence sauvage, mais qui profite au pays, aux travailleurs aux clients et aux consommateurs.
Nous sommes contre aussi des concurrents qui viennent s’installer dans des secteurs rentables et qui n’investissent pas du tout, qui créent des emplois précaires, des stagiaires et des apprentis, et s’en vont après une libéralisation bâclée. On a vu la Sonagraines. Depuis qu’on l’a enlevée, c’est la misère dans le monde paysan. Donc, oui pour des restructurations performantes et non pour des restructurations qui régressent. »

POLITIQUE ET SYNDICALISME

« Cela, il faudrait peut-être poser la question au management. Mais, ce que je peux vous dire la-dessus, c’est qu’en fait, comme le nouveau pouvoir doit numériser les nouvelles cartes électorales, électroniser ses élections, c’est normal qu’il s’appuie sur l’opérateur économique qui est certainement très avancé en matière de modernité. Mais pour ça, il faut poser la question à la Sonatel. Ce que je souhaite au Sénégal, c’est qu’on aille vers des élections transparentes, démocratiques. Nous n’avons pas intérêt à aller vers des élections où il y a des tripatouillages, où il y a des nébuleuses, qui font que le pouvoir s’accroche aveuglément et que l’opposition se batte. Je pense que dans le mouvement syndical, il y a trop de problèmes qu’on doit régler : le redressement des grandes entreprises comme les Ics, la Sar, l’embauche des jeunes qui sont des priorités pour arrêter l’émigration. C’est autant de défis qui doivent faire en sorte que les politiciens doivent s’entendre, et qu’on aille tous véritablement vers des élections apaisées. En tout cas, tout syndicaliste conscient doit se battre pour ça.
Vous savez, moi, je suis quelqu’un qui a milité pour des principes. J’ai longtemps milité pour l’indépendance du mouvement syndical. Je me suis battu pendant le règne du Parti socialiste et, l’alternance m’a donné raison, historiquement. Aujourd’hui, il y a le pouvoir de l’alternance, mais il ne faut pas croire que ça ne va pas finir, ça va finir un jour, il faut savoir finir en beauté. L’essentiel, c’est que le bilan soit un bilan qu’on puisse raconter à nos enfants. Car, ils nous regardent, et même ceux qui ne sont pas encore venus vont nous demander des comptes. Nous ne devons pas nous tromper entre l’opposition et le pouvoir. Qu’importe, les techniques qui seront utilisées pour les élections, ce qui compte pour moi, c’est la qualité de l’homme sénégalais pour que nous ne soyons plus les derniers, en démocratie. »

Recueillis par Justin GOMIS

(Source : Le Quotidien, 10 novembre 2006)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2071/2233 Régulation des télécoms
  • 174/2233 Télécentres/Cybercentres
  • 1553/2233 Economie numérique
  • 816/2233 Politique nationale
  • 2233/2233 Fintech
  • 254/2233 Noms de domaine
  • 816/2233 Produits et services
  • 720/2233 Faits divers/Contentieux
  • 364/2233 Nouveau site web
  • 2161/2233 Infrastructures
  • 816/2233 TIC pour l’éducation
  • 91/2233 Recherche
  • 121/2233 Projet
  • 1400/2233 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 867/2233 Sonatel/Orange
  • 781/2233 Licences de télécommunications
  • 133/2233 Sudatel/Expresso
  • 480/2233 Régulation des médias
  • 602/2233 Applications
  • 494/2233 Mouvements sociaux
  • 763/2233 Données personnelles
  • 63/2233 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2233 Mouvement consumériste
  • 179/2233 Médias
  • 322/2233 Appels internationaux entrants
  • 693/2233 Formation
  • 57/2233 Logiciel libre
  • 852/2233 Politiques africaines
  • 410/2233 Fiscalité
  • 83/2233 Art et culture
  • 284/2233 Genre
  • 716/2233 Point de vue
  • 484/2233 Commerce électronique
  • 702/2233 Manifestation
  • 157/2233 Presse en ligne
  • 62/2233 Piratage
  • 102/2233 Téléservices
  • 436/2233 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2233 Environnement/Santé
  • 166/2233 Législation/Réglementation
  • 168/2233 Gouvernance
  • 858/2233 Portrait/Entretien
  • 72/2233 Radio
  • 342/2233 TIC pour la santé
  • 133/2233 Propriété intellectuelle
  • 29/2233 Langues/Localisation
  • 503/2233 Médias/Réseaux sociaux
  • 922/2233 Téléphonie
  • 95/2233 Désengagement de l’Etat
  • 485/2233 Internet
  • 57/2233 Collectivités locales
  • 188/2233 Dédouanement électronique
  • 552/2233 Usages et comportements
  • 512/2233 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 277/2233 Audiovisuel
  • 1372/2233 Transformation digitale
  • 191/2233 Affaire Global Voice
  • 75/2233 Géomatique/Géolocalisation
  • 153/2233 Service universel
  • 331/2233 Sentel/Tigo
  • 87/2233 Vie politique
  • 728/2233 Distinction/Nomination
  • 17/2233 Handicapés
  • 341/2233 Enseignement à distance
  • 319/2233 Contenus numériques
  • 292/2233 Gestion de l’ARTP
  • 89/2233 Radios communautaires
  • 808/2233 Qualité de service
  • 212/2233 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2233 SMSI
  • 224/2233 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1278/2233 Innovation/Entreprenariat
  • 669/2233 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2233 Internet des objets
  • 85/2233 Free Sénégal
  • 269/2233 Intelligence artificielle
  • 97/2233 Editorial
  • 9/2233 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous