OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Juillet 2016 > Entretien avec Blaise Ahouantchédé, Directeur général GIM-UEMOA

Entretien avec Blaise Ahouantchédé, Directeur général GIM-UEMOA

dimanche 17 juillet 2016

Fintech

La 5éme édition du Salon de la monétique tenue les 14 et 14 juillet à Dakar fut un succès par l’audience et les innovations technologiques présentées par les opérateurs du secteur. Le thème du Mobile Money, vecteur de l’inclusion financière a fait l’objet de discussions intenses entre experts, banquiers et opérateurs de technologie bancaire, en présence du régulateur, la BCEAO, attentive aux mutations et aux convergences entre la banque et l’opérateur de téléphonie. Au delà des interrogations fécondes, le salon a permis aux acteurs des moyens de paiement électronique par diverses solutions monétiques, mobile money/mobile banking, e-commerce et prépayé, entre autres, de partager leurs expériences et de présenter leurs dernières innovations. Pour faire le point, nous avons interviewé Blaise Ahouantchédé, directeur général de GIM-UEMOA, organisateur de l’événement.

Pour nos lecteurs, pouvez-vous rappeler le rôle et les missions de GIM-UEMOA ?

GIM-UEMOA est un organisme régional qui couvre actuellement 100 pays. Il a été mis en place en 2003 par la banque centrale et la communauté bancaires et j’ai l’avantage de diriger le projet depuis sa création. Nous regroupons en majorité des banques, mais aussi des établissements financiers et postaux, des institutions de micro-finance et des émetteurs de monnaie électronique.
Notre mission première est de permettre l’interconnexion de l’ensemble des banques. Présenté ainsi, tout semble facile mais cela a nécessité de s’accorder sur les règles dès le départ. Il a fallu mettre en place un cadre de concertation sur les règles de change par exemple. Car, dans le domaine de l’interbancarité, il existe des risques pour les acteurs qui prennent en charge les transactions des clients des autres, donc il fallait s’accorder sur les conditions interbancaires, ce qu’on appelle interchange. Mais aussi s’accorder sur le cadre de fonctionnement.

Quel rôle joue le GIM-UEMOA dans cette interconnexion financière ?

Il y’a eu un dispositif juridique dont on ne parle pas souvent, mais qui a été mis en place et qui a rassuré les acteurs pour participer a ce système. C’est à travers ce même dispositif que grâce à GIM-UEMOA, qui joue le rôle d’intermédiaire, qu’un client d’une banque A peut faire des transactions auprès d’une autre banque en toute sécurité sans pour autant en être client. A chaque fois qu’un client insère sa carte bancaire dans le gap d’un autre operateur, la banque envoie l’information au GIM pour vérifier les informations sur le client. Une fois l’opération validée, elle devient non répudiable. Et ce sont ces règles très solides qui garantissent la coopération entre les acteurs. L’ensemble des acteurs se sont mis d’accord sur un certains nombre de normes d’échanges.

Après cela, vient le volet compensation que nous assurons. En fin de journée, la banque qui a débloqué l’argent attend d’être remboursée et le GIM-UEMOA s’occupe de la compensation grâce à son accès à la Banque Centrale qui fédère ces banques. Nous déterminons les banques qui doivent et celles qui attendent d’être réglée. Nous les réglons dés le lendemain au niveau de le BCEAO, ce qui fait du GIM un vrai intermédiaire.

A coté de cela, nous avons développé des solutions à valeur ajoutée, c’est ce que nous faisons autour pour encourager l’usage des moyens de paiement. Vous n’êtes pas sans savoir que pour une population de 100 millions d’habitants, le taux de bancarisation tourne autour de 15 / 20% , ce qui est faible. Le taux d’inclusion financière se situe, lui, entre 45 et 49 %. Mais il reste encore une marge importante pour la bancarisation des populations. D’où la nécessité de ces solutions à valeur ajoutée afin d’encourager les banques à proposer de nouveaux produits adaptés.

A travers ce forum, le GIM-UEMOA se bat pour montrer qu’il y a des innovations qui sont là. La meilleure façon pour que les consommateurs connaissent ces produits et qu’ils soient accessibles et à bas prix. Ce 5 ème Salon monétique régional se veut un cadre d’échange pour tous les acteurs confondus, pas seulement les banques, mais aussi les operateurs de téléphonies mobiles, les sociétés de transfert, les assureurs et autres. Le GIM doit fédérer tout le monde, car nous avons le mandat de la Banque Centrale pour gérer l’interopérabilité et la compensation. Et nous sommes les seuls à le faire.

Comme pour les banques, peut-on s’attendre à l’interconnectivité des opérateurs de transfert d’argent et de monnaie électronique ?

Vous savez notre mission première est d’interconnecter tout le monde, sans distinction, mais toujours dans le respect de la réglementation. C’est important de le préciser, parce que c’est une question de confiance. Un client qui n’a pas satisfaction retournera forcément au cash. Donc oui , il faut interconnecter les sociétés de monnaie électronique.Mais aussi l’administration, pour payer les impôts par exemple, doit être capable de se connecter au GIM-UEMOA. Nous voulons nous positionner comme le vrai intégrateur de tous les acteurs réseaux, mais un intégrateur global et régional. Cela nécessite maintenant un gros investissement, raison pour laquelle nous avons mis en place le centre de formation GIM-Académie pour former tous les acteurs de la chaine : banques, sociétés de transfert d’argent entre autres, mas aussi, pour des questions de sécurité, des représentants de la loi. C’est un travail colossal que nous déployons dans les dix prochaines années. Aux Etats maintenant de travailler d’avantage sur la réglementation, ils y gagneront à disposer de la traçabilité de toutes les opérations financières.

Et en termes de chiffres, que représentent toutes ces transactions ?

A l’heure actuelle, sur une année, nous traitons plus de 6 millions de transactions, ce qui représente environ 700 milliards de F CFA. Ce chiffre devrait augmenter l’année prochaine. Notre ambition est d’arriver à traiter mille milliards, voir même deux mille milliards pour les prochaines années, chose faisable.

Quelles sont vos perspectives ?

Le GIM a bien compris sa mission pour les prochaines années, qui est un défi d’intégration. A la fois l’intégration des capitaux, des moyens de paiement, des systèmes, de la monnaie, surtout de la monnaie unique dont je suis partisan. Il faudra batailler pour relever ces défis.

Propos recueillis par Amadjiguène Ndoye

(Source : Financial Afrik, 17 juillet 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2055/2240 Régulation des télécoms
  • 173/2240 Télécentres/Cybercentres
  • 1556/2240 Economie numérique
  • 809/2240 Politique nationale
  • 2240/2240 Fintech
  • 253/2240 Noms de domaine
  • 815/2240 Produits et services
  • 699/2240 Faits divers/Contentieux
  • 365/2240 Nouveau site web
  • 2156/2240 Infrastructures
  • 811/2240 TIC pour l’éducation
  • 90/2240 Recherche
  • 121/2240 Projet
  • 1394/2240 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2240 Sonatel/Orange
  • 799/2240 Licences de télécommunications
  • 132/2240 Sudatel/Expresso
  • 462/2240 Régulation des médias
  • 600/2240 Applications
  • 494/2240 Mouvements sociaux
  • 761/2240 Données personnelles
  • 60/2240 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2240 Mouvement consumériste
  • 179/2240 Médias
  • 321/2240 Appels internationaux entrants
  • 693/2240 Formation
  • 45/2240 Logiciel libre
  • 840/2240 Politiques africaines
  • 408/2240 Fiscalité
  • 83/2240 Art et culture
  • 284/2240 Genre
  • 778/2240 Point de vue
  • 479/2240 Commerce électronique
  • 698/2240 Manifestation
  • 156/2240 Presse en ligne
  • 62/2240 Piratage
  • 102/2240 Téléservices
  • 432/2240 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2240 Environnement/Santé
  • 156/2240 Législation/Réglementation
  • 167/2240 Gouvernance
  • 835/2240 Portrait/Entretien
  • 72/2240 Radio
  • 345/2240 TIC pour la santé
  • 133/2240 Propriété intellectuelle
  • 29/2240 Langues/Localisation
  • 502/2240 Médias/Réseaux sociaux
  • 921/2240 Téléphonie
  • 95/2240 Désengagement de l’Etat
  • 489/2240 Internet
  • 57/2240 Collectivités locales
  • 188/2240 Dédouanement électronique
  • 498/2240 Usages et comportements
  • 512/2240 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2240 Audiovisuel
  • 1352/2240 Transformation digitale
  • 191/2240 Affaire Global Voice
  • 75/2240 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2240 Service universel
  • 330/2240 Sentel/Tigo
  • 87/2240 Vie politique
  • 726/2240 Distinction/Nomination
  • 17/2240 Handicapés
  • 336/2240 Enseignement à distance
  • 319/2240 Contenus numériques
  • 292/2240 Gestion de l’ARTP
  • 89/2240 Radios communautaires
  • 806/2240 Qualité de service
  • 212/2240 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2240 SMSI
  • 225/2240 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1275/2240 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2240 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2240 Internet des objets
  • 85/2240 Free Sénégal
  • 164/2240 Intelligence artificielle
  • 97/2240 Editorial
  • 9/2240 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous