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Entrepreneur en action : Karim Sy, un pion essentiel du action Tank

mardi 29 décembre 2015

Karim Sy est un entrepreneur en série qui a fondé sa première start-up à l’âge de 19 ans. Il est le fondateur et principal catalyseur de l’initiative à but non lucratif Jokkolabs, un action tank exploitant un réseau d’espaces créatifs répartis dans sept pays qui met l’accent sur l’innovation et l’entrepreneuriat. L’initiative Jokkolabs a été lancé officiellement le 10 octobre 2010 à Dakar (Sénégal) avec l’ouverture du hub d’innovation, premier du genre en Afrique.

Nommé en 2013 par le magazine Jeune Afrique comme l’un des 25 futurs leaders de l’Afrique sub-saharienne, Karim conseille plusieurs organisations privées/publiques sur la compétitivité, l’entrepreneuriat, l’innovation ouverte et l’économie numérique.

Il a collaboré avec des organisations internationales telles que le Centre du commerce international (Agence d’exécution CNUCED/OMC), le Canada’s Trade Facility Office et le CBI (ministère des Affaires Étrangères des Pays-Bas) dans plusieurs pays sur le continent africain. Sa passion est de remettre en question le statu quo. Karim a été élu Ashoka Fellow en 2012.

Mr Karim Sy, merci de prendre 1 mn et de compléter l’introduction que j’ai donné de vous et donnez-nous un petit aperçu de qui est Mr Karim Sy et parlez nous un peu de JOKKOLABS.

C’est difficile de résumer une vie en très peu de temps, si je dois compléter ce que vous venez de dire, j’ai une connaissance du terrain de l’Entreprenariat. J’ai été Entrepreneur dans beaucoup de pays, au Mali, au Sénégal et d’autres pays de la région. J’ai eu la chance d’être impliqué dans des réflexions, je me suis impliqué dans les organisations patronales aussi, en 99 j’ai été au conseil supérieur de l’industrie au Sénégal comme rapporteur sur la grappe TIC et Télé-services et très vite on a commencé a accompagner les réflexions sur ce qu’on appelait le Sommet mondiale de la société de l’information, on a commencé a se poser la question qu’elle est la nouvelle société qui va émerger, on a avec quelques amis, quelques professionnels et entrepreneurs du domaine lancé l’OPTIC qui est l’Organisation des Professionnels des Technologies de l’information et de la Communication au Sénégal en 2003, elle est aujourd’hui la première organisation professionnel de référence dans l’économie numérique qui regroupe les operateurs aujourd’hui, et la plupart des principaux acteurs de l’industrie des technologies de l’information et de la communication au Sénégal qui fait partie du CNP qui est le Conseil National du Patronat du Sénégal et a travers laquelle aussi on a fait la promotion du secteur et a travers laquelle aussi j’ai eu la chance d’être impliqué et de les représenter comme vice président pour la stratégie de croissance accélérée pour les TIC et télé-services donc j’ai pu comme ca …

Idéalement, comment passez-vous vos matinées ? (Vous faites du sport ? Vous vous mettez au travail ? Vous passez du temps avec la famille ? Etc.)

Déjà je me réveille (rire).

Au fait je ne dors pas beaucoup, je ne sais pas si c’est une chance, mais maintenant c’est une chance parce que ça me permet de faire un peu plus de choses. Et donc quand je me réveille, j’aime bien méditer, ça m’aide à me mettre en harmonie, depuis peu j’ai repris le sport. I y a trois dimensions qui me paraissent très important chez chaque individu, c’est le physique, c’est l’intellect, mais aussi le spirituel. Donc lorsqu’on a ces trois on voit beaucoup plus claire dans ce qui vient et dans ce dans quoi on est. Et quand on regarde d’autres grands aussi comme Steve Jobs faisaient aussi de la méditation. A un moment donné il faut arriver à transcender juste le petit quotidien.

Quelle est votre plus grande force en tant qu’entrepreneur ?

C’est ce que je disais tout a l’heure, c’est ce mix. Senghor nous parlait de la civilisation de l’Universelle, j’ai la chance déjà de par mon ADN d’être dans cette logique d’universelle c’est à dire d’automatiquement transcender la logique territoriale, Internet aujourd’hui transcende les frontières, donc il faut avoir un mindset (façon de penser) globale.

Quelle est votre plus grande faiblesse en tant qu’entrepreneur ?

Je parlais avec des amis de l’échec, et c’est marrant parce que quand j’en parle avec des Entrepreneurs ou autre on ne parle pas d’échec on parle d’expérience. Maintenant en tant que faiblesse, moi je suis en entrepreneur dans le sens plein du terme, j’aime entreprendre, créer des choses, c’est pour ça que je suis un serial Entrepreneur, j’ai lancé plein de sociétés. Mais le management m’intéresse moins, même si je sais en faire j’ai une société de conseils en stratégie, en organisation, en business process mais ce n’est pas ce qui me passionne le plus. Donc je peux dire que ça c’est une faiblesse. Et il y a quelque chose d’autre aussi, moi je ne suis pas quelqu’un d’argent en fait. Pour certains ça peut paraître fou ce côté la et ça peut être une faiblesse parce que du coup on optimise pas certains trucs, après je pense que l’humain passe avant l’argent aussi.

Racontez-nous l’histoire de ce que vous considérez comme votre pire moment en tant qu’entrepreneur.

Les pires moments étaient au début en fait. Au début quand j’entreprenais avec moins de moyens, chaque petit blocage était quelque chose de monumental en fait. Et je pense vraiment que c’est dans la tête parce que aujourd’hui je pense avoir des problèmes qui sont beaucoup plus grands mais on les transcende, on apprend à gérer tous ces problèmes-là. Ce qui fait toujours mal c’est quand ça se passe mal avec des associés. Je pense que ce que je retiendrais comme les pires moments, c’est quand un associé vous déçois ou va détourner de l’argent parce que c’est vraiment une relation de confiance dans laquelle vous vous engagez et la il y a un grand enseignement, il faut faire extrêmement attention avec qui on s’associe et souvent quand on démarre on fait pas assez attention, on se dit qu’on est amis, tout le monde est associé, et on se rend compte que ca peut créer des frustrations, et ca c’est jamais des moments sympathiques.

Racontez-nous à quel moment et comment vous est venu l’envie ou dirais-je l’idée de créer JOKKOLABS.

Alors Jokkolabs c’est très spécial parce que en fait moi j’étais engagé dans mes différentes initiatives. J’ai eu la chance d’être engagé dans un grand projet avec les émirats où on a mobilisé plusieurs millions de dollars sur plusieurs pays Africains, sur les systèmes financiers qu’on voulait monter et donc j’ai découvert le monde de la finance avec Dubaï qui est un monde qui m’était complètement étranger. Nous on est des entrepreneurs, on est sur le terrain, on cherche des clients etc. Et la on a des gens qui ont de l’argent et cherchent à placer leur argent et à faire fructifier et quand on fait des aller retour sur Dubaï et qu’on arrive en Afrique où il y a quand même de vrais problèmes, dans les feu rouges des gens entrain de mendier et de l’autre côté vous passez dans un univers où les gens sont entrain de parler de millions de dollars comme si ce n’était rien ben on voit qu’il y a quelque part quelque chose qui ne va pas dans ce monde. Et comme je le disais j’ai la chance d’être impliqué dans toutes ces réflexions sur la question de la question de la société de l’information, sur la nouvelle économie, donc je dirais que tout ça s’est brassé dans ma tête, j’ai la conviction qu’il y a une vraie opportunité pour l’Afrique mais aussi un vrai défi pour le monde qui est la et on le voit bien. Un défi écologique, un défi économique, des défis a tous les niveaux, agricole comment on va nourrir 7 milliards d’habitants etc. une transition énergétique qui est entrain de se faire où on va devoir vivre dans un monde sans ressources pétrolières parce qu’on a dépassé le PIC, donc les industries chimiques vont être impactées, donc nos modes de production d’électricité vont changer donc faut trouver des énergies aléatoires, on voit les voitures hybrides qui commencent à sortir. Donc dans tout ça, moi j ‘étais un peu frustré et je me suis dit dans tout ça nous on fait quoi ?

Donc il y avait 3 constats. Donc le premier c’est de se dire qu’on ne peut pas laisser ça juste aux experts, on voit le Ghana a eu 75% de croissance en PIB juste parce qu’ils ont retravaillé les indicateurs que donnait la banque mondiale de manière assez machinale. On voit bien que les experts c’est bien sympa mais on ne peut pas juste leur confier notre destin, c’est comme laisser la conduite de la voiture a un conducteur qu’on ne connaît pas et on se dit non non lui il a son permis, ça ne suffit pas. On ne peut pas dire que c’est un bon conducteur juste parce qu’il a son permis…

Et a part Jokkolabs Mr Karim Sy est ce que vous êtes impliqués dans d’autres activités professionnelles ?

Alors pour lancer Jokkolabs j’avais arrêté toutes mes activités professionnelles en 2010, donc je m’étais engagé dedans a titre pro bono avec nos propres fonds donc autofinancés parce que l’idée d’indépendance aussi est assez importante parce que Amadou Hampaté Ba nous disait la main qui donne est en dessus de celle qui reçoit donc il est important de garder cette indépendance. Mais depuis 2, 3 ans j’ai repris un peu d’opérationnel, j’ai investi dans une entreprise Française qui est un éditeur de logiciels Open Source donc on reste dans de nouveaux types de model parce que c’est l’open source, donc le code source est en ligne c’est une société qui travaille beaucoup sur le mode collaboratif et du coup j’ai repris la direction de la filiale Africaine qui est Maarch West Africa qui fait donc des plateformes de gestion électronique de documents et d’archivage électronique donc depuis 2 ans j’ai repris cette activité, je suis administrateur général, donc je garde ma casquette d’entrepreneur aussi…

Partagez avec nos auditeurs une ressource que vous utilisez souvent (ça peut être une application sur votre téléphone, votre email, drop box, Google drive etc.).

Mon smartphone. J’utilise pas mal l’application Evernote et Keep aussi pour ma TO DO List

Quel livre recommanderiez-vous à nos auditeurs pour les pousser à l’entreprenariat et à prendre action ? Et pourquoi ce livre ?

La troisième révolution industrielle par Jeremy Rifkin

Pour terminer, merci de donner un conseil à la jeunesse Africaine pour la pousser à l’action et à l’entreprenariat.

En voyant mon parcours certains peuvent se dire oui, celui la il a été favorisé et tout ça, ça été facile. Mais en fait ce n’était pas du tout facile, je n’avais pas les moyens, mon père ne m’a rien donné, et donc je me suis construit brique par brique et donc je pense que les gens il faut qu’ils arrêtent de se poser 15 milles questions etc. il faut qu’ils croient en eux, ils ont un potentiel extraordinaire, il faut qu’ils arrêtent d’écouter les gens, il faut croire en soit, on est pas l’image que les autres se font de nous, on est ce qu’on croit et ce qu’on bâtit donc c’est à nous de découvrir la vraie personne que l’on est et qu’on l’aide a se réaliser en fait.

(Source : Entrepreneur en action, 29 décembre 2015)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
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  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
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- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
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(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

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- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

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Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

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- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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