Entreprenariat et emploi des jeunes : Investir dans le numérique
mercredi 8 février 2017
L’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Dakar et l’Ecole polytechnique de Lausanne sont en collaboration pour former des jeunes sénégalais et africains à travers un programme appelé EDACY/FAST (Fasttrack acquisition skills training en technique entreprenariat). C’est une formation en ligne dont l’objectif est de préparer les jeunes diplômés aux métiers de l’avenir en l’occurrence dans le domaine du numérique. Ils l’ont fait savoir lors d’un panel qu’ils ont organisé hier à Dakar.
L’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Dakar et celle de Lausanne unissent leurs forces pour permettre à des jeunes sénégalais de saisir leurs chances dans les métiers de l’avenir notamment dans le domaine des numériques et recyclés. Histoire d’aider certains diplômés à s’adapter au marché de l’emploi. C’est ce qui ressort du panel qu’ils ont organisé hier à Dakar. « Le programme est ouvert à tous les étudiants. Et 50 étudiants seront sélectionnés pour la phase pilote ».
Selon Ola Temitope, il s’agit de résoudre le problème des jeunes diplômés, leur « donner des compétences et capacités à pouvoir créer de l’emploi ». A son avis « il s’agit d’un accompagnement pédagogique dont la durée est entre 9 à 10 mois ». A l’en croire, la valorisation de Facebook représente presque le Produit intérieur brut (PIB) de tous les pays africains réunis. Bref, le projet vise à accorder une « égale chance à tous les jeunes du monde parce que c’est un programme enseignée partout », martèle-t-il.
Selon MohamadouArabaniSaibou, le directeur de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (EMST), les problèmes sont les mêmes partout. Seulement, ceux qui évoluent dans les Technologies de l’information et de la communication (TIC) sont plus chanceux. Malgré tout, il y a des questions qu’on se pose. Et il faut trouver de nouveaux mécanismes de former les jeunes autrement. Et le directeur d’ESMT d’ajouter qu’il faut aussi s’interroger sur la manière dont les jeunes apprennent ainsi que les qualités et la formation des enseignants.
Pour Mohamet Diouf de Gaïndé 2000, certes, le secteur du numérique occupe une place importante dans le marché de l’emploi. Mais, pour lui, le secteur financier n’est pas très bien exploité. Pour lui, on ’a besoins d’un secteur bancaire pour accompagner tous ces programmes, aujourd’hui que le numérique est devenu universel. C’est un métier qui demande une expertise très pointue, a-t-il souligné. En outre, relève M. Diouf, les secteurs sanitaire et primaire ont aussi leur rôle à jouer. Chaque zone à ses besoins, mais le numérique peut aider à l’Afrique de rattraper son retard. A son avis, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on est actuellement dans l’économie mondiale.
Pour cela, il faut une information sur tous les métiers qui peuvent servir d’opportunité à cette jeunesse africaine, pense Seydina Ndiaye membre du bureau exécutif d’OPTIC. Pour Mamadou Lamine Ndiaye de l’ESP, ce programme permettra de prendre en charge les préoccupations des entreprises, l’entreprenariat étant la meilleure façon de donner de la richesse et de l’emploi, s’est t-il réjoui.
Abdoulaye Barry
(Source : Sud Quotidien, 8 février 2017)