OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2010 > Entre instabilité institutionnelle et budget ridicule : le triste sort (…)

Entre instabilité institutionnelle et budget ridicule : le triste sort réservé au secteur des TIC

mardi 30 novembre 2010

En moins de dix jours, le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) a reçu deux messages qui en disent long sur le peu d’importance que les autorités lui accordent au delà des discours aussi nombreux que dithyrambiques. Le premier a été envoyé lors de l’adoption du budget du ministère des TIC par l’Assemblée nationale pour un montant de 487 millions 677 mille francs CFA pour l’année 2011. A titre de comparaison, le budget du ministère de la Communication et des télécommunications s’élève à 6 milliards 868 millions 215 mille 400 FCFA pour ne pas parler de celui de la Présidence de la république qui est de 90 milliards de FCFA sur un budget global de 2030 milliards de FCFA. Or en matière de priorités gouvernementales, en dernier ressort, le seul critère qui vaille est celui du montant des ressources publiques accordé à un secteur. Dès lors, il est légitime de se demander comment le ministère des TIC peut-il sérieusement s’atteler au développement du secteur avec un budget inférieur à un demi milliards de FCFA soit un peu plus que 40 millions de FCFA par mois pour l’investissement et le fonctionnement. Dans un passé récent celui-ci a d’ailleurs été réduit à adresser une requête à un bailleurs de fonds étranger tout simplement pour élaborer la politique nationale en matière de TIC. Pendant ce temps, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) collecte depuis des années, au nom des citoyens sénégalais, des milliards de FCFA auprès des opérateurs de télécommunications sans qu’aucun bilan précis et public n’ait jamais été fait de leur utilisation. En matière d’instabilité institutionnelle, le constat est également impressionnant pour ne pas dire effarant. Créé en février 2001, le Ministère de la Communication et des nouvelles technologies fut dirigé par Mamadou Diop Decroix jusqu’à sa suppression trois mois après en mai 2001. Le ministère disparut alors de l’organigramme gouvernemental jusqu’en aout 2003 où il fut recrée sous la forme du ministère de l’Information et de la coopération panafricaine dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication toujours dirigé par Mamadou Diop Decroix. Conséquence de ce vacuum institutionnel, les textes organisant le fonctionnement de l’ARTP adoptés durant cette période dépouillèrent le ministère de l’essentiel de ses prérogatives avec toutes les conséquences que l’on connait aujourd’hui. Une certaine stabilité interviendra à partir d’avril 2004 avec la nomination de Joseph Ndong comme Ministre des Postes, des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information et de la communication jusqu’à son remplacement en juin 2007 par Sophie Gladima Siby nommée Ministre des Postes, des télécommunications et des TIC. Dès lors, la valse des ministres recommencera et en aout 2008 Abdoul Aziz Sow lui succèdera comme Ministre de l’Information, des télécommunications, des TIC, du NEPAD et relations avec les institutions. Quatre mois plus tard en décembre 2008, il sera remplacé par Habib Sy nommé Ministre des Infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des TIC. En mai 2009, Abdourahim Agne lui succèdera comme Ministre des Télécommunications, des TICS, des transports terrestres et des transports ferroviaires, poste qu’il occupera jusqu’en juin 2010, date à laquelle il sera remplacé par Ndèye Fatou Blondin Ndiaye Diop nommée ministre des TIC avant qu’il soit mis fin à ses fonctions le 17 novembre 2010 et que celles-ci soient assumées par Moustapha Guirassy cumulativement avec celles de Ministre de la Communication et des télécommunications qu’il occupait déjà. En dix ans, en dehors de Joseph Ndong, resté en poste trois années durant, les ministres en charge des TIC sont restés en fonction entre quatre et quatorze mois ce qui est notablement insuffisant pour se familiariser avec ce secteur complexe et y mettre en place une politique digne de ce nom. Certes d’aucuns diront que selon la constitution, les politiques sont définies par le Chef de l’État et que pour ce qui est des TIC tout se décide à la Présidence de la république pour le meilleur comme pour le pire mais enfin. Lorsque l’on conjugue l’instabilité institutionnelle et le peu de ressources allouées au secteur des TIC, il n’est donc pas surprenant de constater que, malgré les réflexions pertinentes faites depuis des années et les ressources de toute nature dont dispose le Sénégal en la matière, le secteur des TIC, hors télécommunications, en est réduit à stagner lamentablement.

Olivier Sagna
Secrétaire général d’OSIRIS

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4533/5210 Régulation des télécoms
  • 377/5210 Télécentres/Cybercentres
  • 3363/5210 Economie numérique
  • 1803/5210 Politique nationale
  • 5210/5210 Fintech
  • 611/5210 Noms de domaine
  • 1760/5210 Produits et services
  • 1495/5210 Faits divers/Contentieux
  • 800/5210 Nouveau site web
  • 5086/5210 Infrastructures
  • 1795/5210 TIC pour l’éducation
  • 196/5210 Recherche
  • 256/5210 Projet
  • 3224/5210 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1839/5210 Sonatel/Orange
  • 1633/5210 Licences de télécommunications
  • 283/5210 Sudatel/Expresso
  • 989/5210 Régulation des médias
  • 1282/5210 Applications
  • 1060/5210 Mouvements sociaux
  • 1595/5210 Données personnelles
  • 132/5210 Big Data/Données ouvertes
  • 626/5210 Mouvement consumériste
  • 376/5210 Médias
  • 692/5210 Appels internationaux entrants
  • 1935/5210 Formation
  • 123/5210 Logiciel libre
  • 1954/5210 Politiques africaines
  • 1207/5210 Fiscalité
  • 188/5210 Art et culture
  • 604/5210 Genre
  • 1650/5210 Point de vue
  • 1037/5210 Commerce électronique
  • 1577/5210 Manifestation
  • 345/5210 Presse en ligne
  • 139/5210 Piratage
  • 224/5210 Téléservices
  • 924/5210 Biométrie/Identité numérique
  • 335/5210 Environnement/Santé
  • 343/5210 Législation/Réglementation
  • 362/5210 Gouvernance
  • 1813/5210 Portrait/Entretien
  • 153/5210 Radio
  • 746/5210 TIC pour la santé
  • 281/5210 Propriété intellectuelle
  • 71/5210 Langues/Localisation
  • 1127/5210 Médias/Réseaux sociaux
  • 2201/5210 Téléphonie
  • 205/5210 Désengagement de l’Etat
  • 1037/5210 Internet
  • 131/5210 Collectivités locales
  • 464/5210 Dédouanement électronique
  • 1131/5210 Usages et comportements
  • 1089/5210 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 585/5210 Audiovisuel
  • 3068/5210 Transformation digitale
  • 437/5210 Affaire Global Voice
  • 154/5210 Géomatique/Géolocalisation
  • 413/5210 Service universel
  • 709/5210 Sentel/Tigo
  • 186/5210 Vie politique
  • 1646/5210 Distinction/Nomination
  • 40/5210 Handicapés
  • 720/5210 Enseignement à distance
  • 698/5210 Contenus numériques
  • 615/5210 Gestion de l’ARTP
  • 197/5210 Radios communautaires
  • 1925/5210 Qualité de service
  • 443/5210 Privatisation/Libéralisation
  • 147/5210 SMSI
  • 476/5210 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2686/5210 Innovation/Entreprenariat
  • 1342/5210 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 52/5210 Internet des objets
  • 178/5210 Free Sénégal
  • 389/5210 Intelligence artificielle
  • 225/5210 Editorial
  • 25/5210 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous