Entre 2015 et 2017, le continent africain a enregistré des pertes d’environ 133 milliards de F Cfa dûes aux différentes coupures « administratives » d’Internet par les différents gouvernements. C’est l’une des informations qui ressort d’une enquête publiée par le Centre international pour la promotion des TIC en Afrique orientale et australe (Cipesa), basé en Ouganda. Le rapport est intitulé « A framework for Calculating the Economic Impact of Internet Disruptions in Sub-saharan Africa ».
Parmi les pays qui enregistrent les plus grandes pertes, l’Ethiopie fait la course en tête avec 73,4 milliards de F Cfa de pertes, suivi de la RD Congo avec 25,5 milliards, du Cameroun avec 21,1 milliards, du Gabon (7,7 milliards), l’Ouganda (1,2 milliards), le Kenya (1,001 milliards), le Togo (667,4 millions), le Niger (667,4 millions), le Burundi (323,9 millions) et la Gambie (89 millions de F Cfa).
Seulement, les conclusions du rapport du Cipesa ne font pas l’unanimité. Si la quasi-totalité des acteurs sont unanime que les coupures d’Internet occasionnent des pertes pour les économies des Etats concernés, certains pensent qu’il est tout de même difficile de les quantifier. C’est le cas du Camerounais Isidore Bihiya, président de l’Alliance africaine pour le commerce électronique, pour qui ces pertes « sont très difficiles à estimer à l’échelle de l’Afrique subsaharienne et non pas de quelques pays comme c’est le cas avec l’étude du CIPESA… Il y a un travail à faire pour les évaluer dans toute l’Afrique ».
Sur la démarche utilisée par le Cipesa pour mener son enquête, on apprend de Juliet Nafuko, la responsable média du Centre que : « Nous avons mené des entretiens exploratoires avec des économistes et des acteurs des TIC… Nous avons ensuite procédé à une revue de la littérature pour comprendre les enjeux des TIC par rapport au PIB en Afrique subsaharienne. Ce sont des données de l’Union internationale des télécommunications, de la Banque mondiale, de l’Association GSMA, etc… Sur la base de la contribution des TIC au PIB, nous avons calculé l’impact monétaire des perturbations du réseau internet sur les économies africaines en extrapolant les chiffres obtenus. Puis, la grille a été appliquée à une sélection de pays ayant connu des perturbations sur l’internet entre 2015 et 2017 ».
(Source : TIC Mag, 17 novembre 2017)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000