Enseignement supérieur - Une université virtuelle ouverte en décembre au Sénégal
vendredi 17 mai 2013
Aller vers des ruptures fondamentales pour accorder un intérêt particulier à l’économie numérique dans nos universités. Tel a été le plaidoyer fait par le ministre de l’Enseignement supérieur, avant-hier, à l’ouverture des journées de l’entreprenariat Tic. Mary Teuw Niane a annoncé l’ouverture, en décembre prochain, d’une Université virtuelle au Sénégal (Uvs).
La famille des nouvelles technologies de l’information et de la communication a tenu, avant-hier, un après-midi studieux sur la problématique de la formation et de l’entreprenariat en Tic au Sénégal.
Organisée par l’incubateur Ctic, en collaboration avec d’autres écoles de formation en Tic au Sénégal, la rencontre, présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a été une occasion pour revenir sur la place que le système actuel de formation accorde au développement d’une économie numérique au sein de nos universités et instituts.
Pour Mary Teuw Niane, il est urgent de procéder à des ruptures fondamentales pour aller vers le mix des compétences dans les enseignements au niveau du supérieur. « La rigidité de la réglementation universitaire héritée de la France est à abandonner », a souligné M. Niane.
Pour traduire cela dans la réalité, il a annoncé certaines initiatives, comme l’ouverture, en décembre prochain, d’une université virtuelle au Sénégal. Grâce à cette formule, les universités parviendront à gérer la problématique de la massification des Facultés.
Les étudiants y trouveront leur compte, car ils n’auront pas besoin de venir à l’université tous les jours, a soutenu le ministre de l’Enseignement supérieur.
La nouvelle institution abritera des Espaces numériques ouverts (Eno) dans des bâtiments disposant de plus de 200 postes de travail numériques ainsi que des salles de visioconférence et de maintenance des équipements.
« L’Etat a déjà bouclé les 50 % du budget de financement de ces espaces numériques qui existeront aussi dans les universités publiques et privées du pays », a indiqué Mary Teuw Niane.
Evoquant les manquements notés dans le système de formation de nos universités, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a estimé qu’il est temps d’accélérer les mutations en accordant un intérêt au développement des métiers des Tic dans les enseignements.
Pour accompagner la dynamique, il a réitéré l’engagement de la tutelle à faire en sorte que tout le système de management dans les universités repose désormais sur les Tic. Au cours de cette rencontre, il a réaffirmé la poursuite de la numérisation des inscriptions des étudiants dans toutes les universités du Sénégal.
Seydou Prosper Sadio
(Source : Le Soleil, 17 mai 2013)