Du 8 au 16 mars, l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) et l’Agence universitaire de la francophonie (Auf) ont accueilli dans les locaux de cette dernière deux sessions de formation en "e-learning". Il s’agit d’une forme d’enseignement à distance qui s’appuie sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Coselearn - c’est le nom de ce programme initié par la société de formation suisse QualiLearning avec l’appui financier de la Direction du développement et de la coopération suisse (Ddc) - a ainsi réuni à Dakar une centaine de professeurs de différentes universités d’Afrique. Cette formation "instructive", de l’aveu du porte-parole des agents formés, Abidou Abachi, les a familiarisés à un nouvel environnement et à de nouvelles connaissances. Ce programme, qui a débuté en juillet 2004 et devrait aboutir en juin 2007 à la quasi-autonomie des universités concernées, a pour ambition de former des experts originaires de dix pays d’Afrique francophone : Algérie, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Tunisie. Au terme de cette formation, ils se voient délivrer un Certificat international en e-learning (Miel) ou un Master international en e-learning (Ciel), ce qui leur permet d’initier, à leur tour, d’autres professeurs à ce mode d’enseignement basé sur la mise en ligne des savoirs sur internet.
Les objectifs affichés d’une telle initiative sont multiples. Il s’agit, d’une part, de lutter contre la fracture numérique qui est l’une des composantes du fossé Nord/Sud. Le directeur régional de l’Auf pour l’Afrique de l’Ouest, Bonaventure Mve Ondo, parle ainsi d’"apartheid scientifique", soulignant que les chercheurs africains ne contribuent qu’à 0,3 % de la production mondiale d’articles scientifiques... La mutualisation des connaissances via les Ntic apparaît alors comme une condition essentielle à l’auto-développement du continent, ainsi qu’à la promotion des savoirs africains. Le e-learning : ou comment transmettre un contenu pluriel par le biais d’un référentiel unique...
D’autre part, l’enseignement à distance a pour ambition de servir cet idéal : l’éducation pour tous. "Un droit qui n’est encore qu’un rêve lointain", déplore Bernard Comby, président de QualiLearning. Mais pour ce faire, les infrastructures nécessitent d’être considérablement augmentées. Le "e-learning" reste, en effet, inefficace si les universités ne sont pas dotées de parcs informatiques permettant l’accès à internet au plus grand nombre. En outre, il semble primordial que ces infrastructures couvrent le plus de territoire possible, afin que la fracture numérique n’entraîne pas un renforcement du déséquilibre capitale/province. Ces nouvelles exigences relèvent des missions du Fonds mondial pour la solidarité numérique, qui a pris effet lundi dernier à Genève en présence du président de la République Abdoulaye Wade.
Fabien MOLLAN
(Source : Wal Fadjri, 18 mars 2005)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000