Enregistrement des naissances à l’Etat civil : Le fonds Urgence Identité Afrique porté sur les fonts baptismaux
mardi 22 septembre 2020
Plusieurs acteurs de la société civile ont lancé vendredi dernier, le Fonds Urgence Identité Afrique, une organisation d’intérêt général, à but non lucratif, placée sous les auspices de la Fondation Roi Baudouin. Selon un communiqué de presse de la Fondation Roi Baudouin, ceci s’inscrit dans le cadre de garantir à tous,d’ici à 2030, une identité juridique grâce à l’enregistrement
des naissances.
« Vendredi dernier, en cette journée du 16 septembre, inspirée de l’Objectif de Développement Durable (16.9) “de garantir à tous,d’ici à 2030, une identité juridique grâce à l’enregistrement des naissances”, plusieurs acteurs de la société civile lancent le fonds Urgence Identité Afrique, une organisation d’intérêt général, à but non lucratif, placée sous les auspices de la Fondation Roi Baudouin, informe la Fondation Roi Baudouin. Qui souligne dans la foulée que co-fondé par Maîtres Abdoulaye HARISSOU et Amadou Moustapha NDIAYE, Urgence Identité Afrique va démarrer ses activités dans deux pays pilotes (Sénégal et Togo).
A l’en croire, Urgence Identité Afrique entend coaliser les initiatives philanthropiques et le mécénat des personnes physiques et morales afinde financer des actions permettant la consolidation de l’état civil en Afrique et la diminution drastique du nombre d’enfants sans identité légale.À ce jour, rapporte le document, moins de la moitié des naissances en Afrique sont déclarées et enregistrées à l’état civil. Ce qui laissera d’ici à 2030, si les tendances actuelles se poursuivent, plus de 115 millions d’enfants de moins de 5 ans sans identité légale, selon le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef).
Malheureusement, regrette le communiqué, ces enfants sont des citoyens sans droits dans leur propre pays, d’où le terme “d’enfants fantômes". Et de poursuivre : « Cette absence d’identité légale constitue un risque majeur en termes politique,économique, social et sécuritaire car elle expose ces “enfants fantômes” aux pires abus (mariage précoce et / ou forcé des jeunes filles, adoption illégale, violences sexuelles, prostitution infantile,enfants-soldats...) ».
« L’extrême pauvreté, le déficit d’informations, le poids des traditions, les conflits armés, et la pandémie actuelle du Covid-19, pour n’en citer que quelques-unes, constituent des entraves majeures à la consolidation de l’état civil en Afrique », remarque la fondation. Qui soutient que cela crée donc un véritable frein au succès de l’Objectif de développement durable16.9.
Bassirou Mbaye
(Source : Le Journal de l’Economie sénégalaise, 22 septembre 2020)