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Enquête : Voyage au coeur de la mafia à l’origine de l’affaire Birima Mangara

dimanche 8 octobre 2017

Un an après l’éclatement de « l’affaire Mangara », les choses ont beaucoup avancé. Si le tribunal correctionnel de Dakar tarde à se pencher sur le dossier de diffamation opposant Mme Mangara au journaliste Mamadou Ndiaye, le temps -qui est l’allié de Ndèye Maty Fall- comme les enquêteurs de la police judiciaire sénégalaise ont résolu pas mal d’équation. En plus de démontrer que Mme Mangara a été victime d’une cabale montée de toutes pièces, l’enquête conduite par la DIC a mis à nu un réseau de malfaiteurs qui se partage des photos nues, des vidéos pornographiques et font du chantage à certaines femmes pour ne pas voir publiée leurs images. Enquête au coeur de la mafia Seneweb.

7 Octobre 2016, 7 Octobre 2017. Voila un an que, par le biais de l’émission Teuss de la Zik FM, « l’affaire Mangara » est entrée dans nos domiciles. Ce jour-là, sur les antennes de Ahmet Aidara, le journaliste Mamadou Ndiaye avait déclaré que suite aux investigations et filatures qu’il avait menées, il détenait des preuves de l’adultère de Mme Mangara, Ndèye Maty Fall. Alors qu’elle revenait de pèlerinage, à la Mecque, rituel financé par M. Mangara, lui même, la seconde épouse du ministre du budget s’attendait à un accueil chaleureux et jovial. Elle a eu droit à une réception tiède. Humiliante.

Comme elle l’avait promis à ses enfants -qui étaient venus la voir, avec leur tablette bloquée sur le fameux enregistrement disponible sur Youtube, pour lui demander si c’est son époux était à l’origine de cette ignominie, Ndèye Maty Fall est à la recherche de son honneur sali par des mercenaires de la plume. Elle a tenu depuis. Et elle compte aller au bout de cette affaire et voir tous les commanditaires et complices payer pour le mal qu’ils lui ont fait subir. A elle comme à tous ses proches dont certains, son oncle maternel qui était parti avec elle à la Mecque, ne sont plus de ce monde pour vivre ce jour. Et les jours de victoire à venir.

Après avoir porté plainte pour diffamation contre le journaliste Mamadou Ndiaye, aujourd’hui, elle passe son temps entre son travail et sa famille. Petit à petit, même si elle tarde à trancher dans l’affaire Mamadou Ndiaye, renvoyant, à chaque fois, le dossier sine die, la justice sénégalaise s’est prononcée sur le dossier de divorce introduite par le ministre Birima Mangara. Les époux sont séparés. Et le contact est coupé.

« Le combat de Mme Mangara pour son honneur souillé »

Malgré qu’il soit à l’origine de la plainte introduite devant les juges, le ministre du budget a perdu sa bataille judiciaire. Il été jugé « coupable d’injures graves » et d’atteinte à l’honneur de son épouse et condamné à payer 25 millions de CFA à Ndèye Maty Fall, pour les accusations graves qu’il n’a jamais osé répéter devant les juges ; préférant parler « d’incompatibilité d’humeur » pour obtenir le divorce. Parce que, au fond de lui même et avec le temps qui a fini par faire son oeuvre, l’époux sait qu’il n’a aucune preuve des graves accusations portées à l’encontre de son épouse.

Alors qu’elle était à l’écoute de ses avocats -qui étaient au tribunal, ce 4 mai dernier, pour faire face à Mamadou Ndiaye-, Mme Ndèye Maty Fall a reçu un appel masqué sur son téléphone. L’interlocutrice n’avait qu’un seul message à lui dire : » Madame Mangara, nous avons des vidéos et des captures d’images pornographiques que vous avez faites à la Mecque. Il faut venir me voir pour qu’on trouve une solution. Sinon, on va les publier.« , avait-elle déclaré sèchement.

Bien que choquée par cet appel qu’elle n’attendait pas, elle a tenu à rester maître de ses nerfs. « Je lui ai dit, publiez tout ce que vous avez de moi. Ou bien, allez les remettre à qui de droit« , a raconté, plus tard, Ndèye Maty Fall aux enquêteurs de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la DIC. Auparavant, elle a fait appel au Directeur de Publications de kewoulo.info pour lui narrer sa mésaventure.

les piednickelés du chantage

Prenant la mesure de la situation de chantage dans laquelle se trouvait la bonne dame, Babacar Touré a remué ses contacts et techniques scientifiques pour identifier l’appelant qui se cachait derrière le numéro privé. Son adresse aussi a été découverte.

Aussitôt, la rédaction de Kewoulo est entrée en contact avec Ndèye Aminata Dièye, une jeune dame qui réside à Pikine Guinaw Rails, dans la banlieue dakaroise. Lors de la conversation, elle reconnaît son appel et balance le nom de son commanditaire : Cheikh Amidou Kane, un nom qui n’est pas anodin pour toute personne ayant fait sa scolarité au Sénégal.

Mais, celui-là, est informaticien freelance. Travaillant actuellement, à Seneweb, Cheikh Amidou Kane est un hacker reconnu et très craint du milieu de la presse en ligne. Tous ceux qui l’ont embauché ou fréquenté se rappellent de lui comme d’un manipulateur, d’un voleur de données personnelles qui essaient, ensuite, de faire chanter ses victimes.

C’est à DakarActu où il était employé que Cheikh Amidou Kane qui a grandi à Thiès a fait la rencontre de Mamadou Ndiaye, un boy Médina, mercenaire de la plume et récemment élargi élargi de prison pour chantage et extorsion de fonds. Avec le journaliste à l’origine des accusations portées à l’encontre de Ndèye Maty Fall, ils ont monté leur business : ABC Solution et Dakarposte, lorsqu’ils ont été virés par Sérigne Diagne, le patron de DakarActu.

C’est ce Mamadou Ndiaye qui lui a parlé de Ndèye Maty Fall et lui a permis d’avoir son contact lorsqu’il lui a envoyé une capture d’écran d’une conversation WhatsApp. Et lui, Cheikh Amidou Kane, a montré cette capture d’écran et donné le contact à Ndèye Aminata Dièye pour procéder au chantage.

Un réseau de distribution de films porno au coeur de Seneweb

Fort de ces trouvailles, la rédaction de Kewoulo a conseillé à Mme Mangara de porter plainte à la DIC. Suivant nos conseils, il s’est rendue à la Direction de la police judiciaire où une plainte régulière a été déposée le 5 mai dernier. Cuellie à Pikine, Ndèye Amina Dièye n’a mis du temps à raconter « sa part de vérité » et à livrer Cheikh Kane. Entendu par les policiers, comme Ndèye Aminata Dièye, Cheikh Amidou Kane a parlé. Il a livré le nom de Mamadou Ndiaye.

Ce dernier convoqué a nié avoir demandé de faire chanter Mme Mangara. Pour voir clair dans cet imbroglio, les policiers ont fini par saisir les téléphones portables des deux compères. C’est à partir de là qu’est survenue leur perte. Dans l’un des téléphones portables, en plus de la capture d’écran d’une conversation WhatsApp qui devait constituer « la preuve de l’adultère » de Mme Mangara -puisqu’ils n’ont que ça contre Ndèye Maty Fall-, les enquêteurs ont mis en exergue des photos et vidéos porno de nombreuses jeunes femmes sénégalaises dont certaines avaient saisi la police depuis longtemps et étaient dans l’impasse avec l’enquête.

Les photos nues de Mbathio Ndiaye, les vidéos personnelles de la collégienne de l’école Macha Allah, celle de Nabouja Diallo, de Chicha Ndour et de la jeune dame des Parcelles Assainies sont passées par leur téléphones portables et leurs réseaux mafieux. Oui, vous avez bien lu : un réseau mafieux installé au coeur de Seneweb.

Depuis qu’il travaille à Seneweb.com, Cheikh Amidou Kane a transporté ses démons, avec lui, à Seneweb. Et a monté son réseau de délinquants au coeur du premier site internet de l’Afrique francophone. Confondu par les preuves matérielles obtenues dans son téléphone, Cheikh Amidou est passé à table. Face aux enquêteurs, il balancé Omzito, Abdoulaye Fall, Ndèye khoudia Soumaré et Ndèye Fatou Ndiaye, tous employés à Seneweb.

Discrètement et sur recommandation, ils ont créé un groupe WhatsApp dénommé « Seneweb Group ». Et dans ce groupe, qui 256 membres, ils se sont partagés des videos porno et des photos obscènes volées à des Sénégalaises.

Des films porno sénégalais qui interressent le monde

Convoqué un par un, toutes ces personnes ont été entendues par la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police. Et vu la complexité du dossier – certaines vidéos qu’ils se sont partagées sont actuellement sur des plateformes de téléchargement aux Usa-, le Sénégal risque de faire appel à Interpol pour solliciter une entraide judiciaire. Et essayer d’obtenir l’effacement de ces vidéos à caractère personnel visibles sur le net.

Pour sa part, Mme Mangara, contre qui ils ne disposent rien d’autre qu’une fausse capture d’écran de conversation WhatsApp, compte les jours. Et, elle reste à l’écoute du parquet qui a hérité du dossier depuis le 18 juillet dernier et tarde à agir.

De son côté, à ses amis qui veulent connaitre la suite réservée à cette grosse affaire, Cheikh Amidou Kane, certainement pour ne pas les inquiéter, répète que le dossier va être classé. « Le Sénégal n’a pas les moyens techniques et financiers pour mener, à terme, cette enquête qui le dépasse« , fanfaronne t-il. D’autres sources ont confié à Kewoulo de gros bonnets sont entrain de s’activer pour étouffer ce dossier au niveau du parquet.

(Source : Kewoulo, 8 octobre 2017)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

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