Enfin, un champion national ! Kabirou Mbodji, Manager de CSI-WARI (Cellular Sy. stems International) nouveau propriétaire de Tigo
mercredi 8 février 2017
Le magazine Icône lui a consacré deux numéros, en 2016, où il trône majestueusement en page couverture. Le dernier, c’est le numéro de décembre où l’on magnifiait son leadership, sans équivoque, dans le secteur où il évolue. Si nous l’avons fait, c’est que nous l’avions senti. Et comme une prémonition, nous avions senti, en bouclant l’année 2016, que ce jeune gagneur était en route vers le sommet. Ce qu’il vient de prouver en rachetant Tigo et de promettre de meilleurs services moins chers.
On peut bien le croire car, il a montré, dans sa trajectoire exceptionnelle, qu’il est un gagneur.
Qui peut soutenir avoir vu Kabirou Mbodje dans des mondanités superflues ou s’occuper d’affaires futiles ? C’est qu’il est loin aussi du monde de ceux que l’on appelle les « jet setters » ou épicuriens ! Sa vie est rythmée par le travail et il ne s’occupe que de choses importantes. Ou, en tout cas, sérieuses voire utiles. L’arène politique où tous les coups sont permis, ne semble pas aussi l’attirer. Ce qui ne l’empêche pas de mener une vie comme monsieur tout le monde. Sortir et se faire plaisir ! L’équitation qu’il pratique depuis son plus jeune âge lui a permis de s’adosser à des valeurs qui forcent sa personnalité. « C’est une discipline qui requiert dépassement de soi, technique, expérience, maîtrise et capacité à travailler en binôme (homme-cheval) », explique t –il sur son profil facebook. Signe d’un homme de son temps.
Voilà Kabirou Mbodji, 52 ans. Un corps bien entretenu. Certainement, le résultat de sa passion pour l’équitation dont il est le capitaine de l’équipe nationale du Sénégal, mais aussi le football qui le passionne et qu’il pratique avec ses collaborateurs. Cela vous donne déjà une idée de sa sociabilité. Il ne s’enferme pas dans son tour d’ivoire, regardant avec dédain son monde. Il n’est pas de cette moule. Né à Lyon, il débarque au Sénégal à l’âge de 13 ans pour y poursuivre ses études secondaires alors que c’est souvent le chemin inverse qu’on observe dans notre bourgeoisie. Le fils de l’ancienne ministre socialiste de la Santé Marie Sarr Mbodje retourne en France où il obtient son Bac scientifique avant de poursuivre des études d’ingénieur tout en poursuivant plus tard ses études pour l’obtention d’un diplôme des Finances aux Etats-Unis. Il s’est déjà fait. Mais il voit plus loin. Il sait qu’il vient d’un continent où tout n’est pas rose et qui a besoin de ses fils. Il y ambitionne de poser sa pierre à la construction de l’édifice. Il parcourt le monde, regarde, discute, échange avant de se faire une idée sur notre retard sur certains domaines et, surtout, dans une Afrique solidaire, mais qui manque d’investisseurs qui osent. Il part du constat qu’il y avait énormément de manques dans le domaine des services adressés au grand public. « D’un pays à l’autre, en Afrique, on se rend compte que telle ou telle chose ne peut pas être faite. Ce qui est disponible partout dans le monde ne l’est pas en Afrique. Cette frustration nous a amenés à développer la plateforme en ligne », confiait cet enfant cet enfant d’une Afrique qui gagne et qui vise les hauteurs. Ne nourrissant aucun complexe face aux Occidentaux, il a imaginé avec d’autres hommes de son milieu des signes du progrès pour le continent. A travers CSI-WARI (Cellular Systems International), une plateforme d’offre de services mutualisés qui propose des services financiers innovants à travers des réseaux postaux, des établissements financiers, des mutuelles d’épargne et de crédit, des stations-services et des commerces, il a rapproché les fils du continent et d’ailleurs.
Avec Wari, le monde devient plus proche et les transactions plus faciles. « Dans un souci de mettre en place un outil performant, adapté à la structure des économies africaines et aux besoins des populations, j’ai pris l’initiative de m’investir dans l’aventure Wari » disait-il. Une ambition qui a dépassé aujourd’hui ses espérances. En moins de 10 ans, Wari est devenue une grande entreprise qui toise le monde grâce au sens managérial de son créateur et de ses collaborateurs. Il vient de poser un autre acte aux relents nationalistes avec le rachat de la marque de téléphonie Tigo. Et tenez – vous bien, le jour où l’on célèbre l’an 31 du décès de Cheikh Anta Diop. Tigo verra peut être plus loin que Wari, devenu un langage qui cimente des relations et crée une chaine de solidarité. Enfin un Sénégalais qui résiste et gagne face au rouleau compresseur marocain qui rachète tout dans notre pays ! Avec la bienveillance des autorités devenues des chevaux du cavalier marocain. Mais voilà qu’un champion d’équitation sénégalais entreprend d’inverser la tendance. Puisse Dieu lui garantir le succès de ses entreprises….
(Source : Icône Magazine, 8 février 2017)