Dans le contexte de mondialisation de plus en plus exacerbée, marquée par une réelle menace sur certaines cultures, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), par la multiplication des moyens de transmission de l’image et du son constituent une chance pour la promotion de la diversité culturelle. C’est conscient de l’opportunité offerte par ce support, que de jeunes Africains ont porté sur les fonds baptismaux Carapid.com.
Ce projet multimédia ambitionne selon l’un de ses promoteurs Amish Ngom « d’être une plate-forme interactive défendant une image positive de l’Afrique et de la diaspora en assurant la promotion de ses fils ». Faisant sien l’adage qui dit « qu’on est mieux servi que par soi », les promoteurs de ce projet dans une logique proactive viennent de lancer sur la toile un site (http://www.carapid.com/) retrouvable sur tous les moteurs de recherche 24h-24 en vue. Ce site permettra de « faciliter les échanges d’informations culturelles entre l’Afrique et la diaspora, rapprocher les administrés africains des politiques économiques comme le Nepad, servir de vitrine à l’Afrique et surtout promouvoir les valeurs culturelles africaines » précise Amish. En l’en croire avec ce creuset d’échanges, ce sont les barrières culturelles qui cèdent au profit d’un brassage culturel effectif. Ce projet qui se veut en outre « une solution au problème de l’industrie musicale » a, dans sa composante musicale initiée pour son premier coup, une compilation musicale dans laquelle se côtoient musiciens confirmés et valeurs montantes de la musique sénégalaise. Suffisant pour qu’Amish déclare dans une confiance non feinte « qu’avec ce produit, c’est le conflit de génération qui s’en trouve réglé ». L’opus Allo Sénégal, riche de sept compositions (principalement des duos) est selon l’animateur sur la bande Fm « une manière de revisiter l’histoire de la musique sénégalaise avec des titres à succès des années 70 et 80". Du réchauffé ? Le gérant de Challenge-Pro initiateur de la compile ne veut surtout pas en entendre parler. « On ne peut pas prétendre retracer l’histoire de notre musique locale sans aller puiser dans les vieux tubes » corrige-t-il.
Ce nouvel album qui sera dans les bacs dès aujourd’hui ne serait que le premier jalon posé par la structure Challenge Pro qui compte en outre s’investir dans la lutte contre la piraterie par le référencement aussi bien des distributeurs locaux de cassettes, des instrumentistes, bref de tous les acteurs culturels. Des ambitions démesurées pour les frêles épaules de cette jeune structure ? « Non ! » se défend Amish, avant de marteler avec assurance « avec des idées et la bonne foi, on peut soulever une montagne ».
Mamby DIOUF (stagiaire)
(Source : Sud Quotidien, 15 septembre 205)