Bile Diéméléou est le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI). Dans cette interview accordée à CIO Mag, il s’est exprimé sur le concept de villes intelligentes dans son pays.
CIO MAG : Qu’en est-il des Smart cities en Côte d’Ivoire ?
Bilé Diéméléou : Il faut tout d’abord noter que les “Smart cities” s’inscrivent dans un projet mondial. Sur le plan national, en Côte d’Ivoire, nous en sommes encore au niveau des études. Les réalisations concrètes seront lancées à postériori. Nous savons que nous vivons dans une ère où les TICS sont indispensables. Et que nous sommes obligés de nous aligner. Nous réfléchissons donc à la transformation digitale de nos villes. Et avons, pour cela, besoin d’un bon réseau avant de pouvoir concrétiser ces Smart cities.
Dans cette perspective, comment envisagez-vous la protection des citoyens ?
La protection des données dépend de la mise en conformité des entreprises. En cas de violation de ces données, les citoyens doivent savoir qu’ils ont la possibilité de porter plainte auprès des autorités compétentes. Le régulateur réclame des comptes aux entreprises concernées et leur demande de se mettre en conformité avec la Loi. C’est une nouvelle démarche bien claire, qui va permettre d’établir un environnement plus sécurisé. Car, la protection des données à caractère personnel donne confiance aux investisseurs, aux citoyens et à l’Etat. Elle est aussi la caractéristique d’une bonne gouvernance.
Comment mettez-vous en application la protection des données personnelles ?
La loi sur la protection des données existe depuis 2013 en Côte d’Ivoire et elle est appliquée. Cette loi fonctionne et nous auditons des entreprises, effectuons des contrôles inopinés pour rappeler la nécessité de se mettre en conformité. Et sanctionnons celles qui doivent être sanctionnées.
La coopération panafricaine est-elle essentielle en terme de protection des données personnelles ?
Nous envisageons de nous inscrire dans des rencontres extérieures, en Afrique et ailleurs, car nous parlons tous le même langage. Ce problème est global. Nous devons faire avancer ce projet en respectant les lois, tant sur le plan national qu’à l’international. Actuellement, notre loi est en conformité avec la convention de l’Union africaine sur la cybercriminalité et la protection des données à caractère personnel.
(Source : CIO Mag, 14 janvier 2020)
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