En Afrique, une start-up sur deux a fermé au cours de la décennie écoulée
mercredi 1er juillet 2020
L’écosystème des start-up africaines a connu un taux d’échec de plus de 50% entre 2010 et 2018. Les secteurs ayant enregistré un pourcentage élevé de fermeture se retrouvent sur les réseaux sociaux et concernent majoritairement l’E-commerce.
En Afrique, la moitié des start-up créées au cours de la dernière décennie ont fermé, selon une enquête réalisée par Weetracker et publiée dans le rapport « The Better Africa ». L’enquête, menée sur une sélection de 500 start-up, a révélé un taux de fermeture de 54,20%.
Les pays qui ont connu les taux de fermeture les plus élevés de start-up sont l’Éthiopie (75%), le Rwanda (75%) et le Ghana (73,91%). Parmi les hubs de start-up les plus importants en Afrique, le Nigeria a enregistré 61,05% de fermetures, suivi du Kenya (58,73%) et de l’Afrique du Sud (54,39%).
L’analyse par secteur montre que les start-up des réseaux sociaux (96%), commerces en ligne (76%), analytique (75%), marketplace, médias et divertissement (68%) sont les secteurs avec les taux d’échec les plus élevés, tandis que la haute technologie est le secteur avec le taux d’échec le plus bas.
Ces fermetures sont justifiées par le coût élevé de création de produits originaux. Du reste, l’absence de marché (la majorité des start-up étant fondées sur une idée nouvelle), la faible demande, le manque de fonds, le manque d’expérience et la concurrence constituent de manière générale les causes d’échec les plus communes aux start-up.
Les entrepreneurs ayant réussi ou échoué dans leurs aventures ont évoqué entre autres l’analyse concrète des besoins du marché, le financement externe et l’acquisition de talents, comme étant des solutions indispensables pour la survie d’une start-up.
Cela dit, si l’Afrique enregistre un taux d’échec de plus de 50%, ces statistiques sont relativement faibles par rapport à celles des États-Unis avec un taux d’échec de 67% sur 2 ans, et l’Inde avec un taux d’échec de 90% sur 5 ans.
Aïsha Moyouzame
(Source : Agence Ecofin, 1er juin 2020)