En Afrique subsaharienne, le trafic mensuel moyen de données mobiles devrait quadrupler d’ici 2027, à 11 gigaoctets
mercredi 11 janvier 2023
La GSMA estime que la croissance de la consommation des données mobiles au cours des prochaines années sera essentiellement portée par une plus grande couverture par des réseaux à large bande, l’accessibilité des smartphones et le développement du marché du mobile gaming.
Le trafic mensuel moyen de données mobiles en Afrique subsaharienne devrait quasiment quadrupler d’ici 2027 pour atteindre 11 gigaoctets (Go) par utilisateur contre 2,9 Go en 2021, selon le rapport « The mobile economy- Sub-Saharan Africa 2022 » publié en octobre dernier par l’Association mondiale des opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile (GSMA).
Outre la disponibilité d’un plus grand nombre de connexions, une plus grande couverture par des réseaux mobiles à large bande et l’accessibilité des smartphones, cette croissance de la consommation des données sera alimentée par le développement du marché du mobile gaming et la hausse du nombre de gamers, qui a plus que doublé au cours des cinq dernières années pour atteindre 186 millions de personnes dans la région.
En 2022, l’Afrique du Sud comptait le plus grand nombre de gamers, soit 24 millions de personnes ou 40 % de la population du pays. Viennent ensuite le Ghana (27 % de la population), le Nigeria (23 %), le Kenya (22 %) et l’Éthiopie (13 %). Dans ce cadre, le taux d’accès aux services de téléphonie mobile via des smartphones devrait passer de 49% en 2021 à 61% en 2025.
La croissance de la consommation des données mobiles sera d’ailleurs le principal contributeur à la hausse des revenus des opérateurs actifs dans la région, qui passeront de 46,6 milliards en 2021 à 57,4 milliards en 2025.
Le rapport révèle également que la connectivité mobile en Afrique subsaharienne continuera à augmenter sensiblement au cours des prochaines années, grâce notamment au développement des réseaux de téléphonie mobile de quatrième et de cinquième génération (4G et 5G).
41 millions d’abonnements 5G en 2025
Le nombre total d’abonnés uniques aux réseaux de téléphonie mobile, toutes générations confondues, devrait passer de 515 millions à fin 2021 à 613 millions en 2025.
Les deux pays les plus peuplés de la région, en l’occurrence le Nigeria et l’Éthiopie, représenteront près d’un tiers des nouveaux abonnements uniques d’ici 2025.
Le nombre total d’abonnements aux réseaux de téléphonie mobile atteindra, quant à lui, 1,09 milliard en 2025 contre 917 millions en 2021, ce qui portera le taux de pénétration du téléphone mobile de 82% à 89%.
La hausse du nombre d’abonnements sera essentiellement tirée par les abonnements aux réseaux 4G et 5G. Les abonnements aux réseaux 3G commenceront en effet à baisser dès l’année 2023 pour passer de 56% du total des abonnements aux réseaux de téléphonie mobile à 53% seulement en 2025, alors que les abonnements 2G chuteront à environ 10% du total d’ici deux ans.
Les abonnements aux réseaux 4G vont connaître une forte croissance pour atteindre 33% du total des abonnements en 2025 contre 17% en 2021.
La croissance la plus rapide concernera cependant les abonnements 5G, dont le nombre passera de 1,5 million en 2022 à 41 millions en 2025, soit 4% de l’ensemble des abonnements aux réseaux de téléphonie mobile en Afrique subsaharienne.
L’Afrique australe sera la sous-région où les abonnements 5G connaitront le rythme de croissance le plus rapide (6% du total des abonnements en 2025) devant l’Afrique de l’Ouest (3%), l’Afrique de l’Est (3%) et l’Afrique centrale (1%).
Le rapport souligne par ailleurs que les technologies et les services mobiles ont généré environ 8 % du PIB de l’Afrique subsaharienne en 2021, soit une valeur ajoutée d’environ 140 milliards de dollars.
En 2025, cette contribution au PIB de la région devrait atteindre 155 milliards de dollars.
L’écosystème de la téléphonie mobile a également généré plus de 3,2 millions d’emplois directs et indirects et apporté une contribution de 16 milliards de dollars aux budgets des États sous forme de taxes et d’impôts.
(Source : Agence Ecofin, 11 janvier 2023)