El Malick Seck ne sera pas déféré : Le Président Wade fait libérer l’administrateur de Rewmi
jeudi 8 novembre 2007
Vingt quatre heures après son interpellation à Thiès et sa garde à vue dans les locaux de la division des investigations criminelles (DIC), El Malick Seck, l’administrateur du journal en ligne Rewmi.com recouvre la liberté. Un signe de décrispation après d’intenses concertations entre les éditeurs de presse et le ministre de l’intérieur instruit depuis l’étranger par le Chef de l’Etat, Maître Abdoulaye Wade.
Décrispation dans le milieu de la presse. Avec la libération de l’administrateur du site Rewmi.com détenu depuis hier dans les locaux de la Dic, c’est un ouf de soulagement dans le milieu de la presse où les éditeurs, en première ligne dans une concertation avec le ministère de l’intérieur, ont désamorcé la bombe en obtenant, sa libération et la promesse ferme des autorités de desserrer l’étau de la justice sur les autres journalistes. Les instructions du Chef de l’Etat depuis l’étranger où il se trouve ont permis de décanter la situation.
Maître Wade est monté au créneau depuis hier pour instruire Maître Ousmane NGom de prendre en main la situation. En invitant d’abord ce dernier à rencontrer les éditeurs de presse et à chercher des voies de sortie de crise ensemble, le Chef de l’Etat a recommandé dans la même foulée que cessent certaines poursuites et que le droit à la marche consacré par la constitution, soit rétabli dans les cas où les manifestants satisfont aux exigences de la loi. Une décision du pouvoir libéral qui intervient au même moment où les éditeurs et l’ensemble des secteurs actifs de la profession se concertaient pour organiser la riposte. Maintenant que la bombe est désamorcée avec cet acte d’apaisement , le pouvoir ira-t-il jusqu’au bout de sa logique de décrispation, notamment en faisant bénéficier aux autres journalistes détenus des mesures prises concernant le cas El Malick Seck ? Si l’espoir reste maigre pour Pape Amadou Gaye et compagnie, au regard des charges retenus contre eux, de suivre la voie tracée par El Malick Seck, une liberté provisoire pour les journalistes n’est pas à exclure.
(Source : Nettali, 8 novembre 2007)