Egypte : le régulateur télécom et l’Autorité de la concurrence ligués contre les velléités anti-concurrentielles
mardi 28 septembre 2021
En 2020, la contribution du secteur des TIC au PIB a atteint 4,4%, en croissance annuelle de 15,2% malgré les répercussions de la Covid-19. Le gouvernement qui souhaite maintenir cette tendance à la hausse pour les prochaines années multiplie les initiatives pour attirer davantage d’investisseurs.
L’Autorité nationale de régulation des télécommunications (NTRA) et l’Autorité égyptienne de la concurrence (ECA) ont signé un protocole d’accord, jeudi 23 septembre, pour développer un système de protection de la libre concurrence sur le marché télécoms local. A travers le comité conjoint exécutif qui sera mis en place à cet effet, il s’agira de traquer et d’empêcher les pratiques monopolistiques, de renforcer les mécanismes du marché et de soutenir l’environnement concurrentiel qui attire les investissements dans les télécommunications.
Mahmoud Momtaz, le directeur général de l’Autorité égyptienne de la concurrence, a affirmé que le secteur des télécommunications et des technologies de l’information est l’un des secteurs économiques importants sur lesquels l’agence se concentre dans le cadre de son rôle de surveillance de toutes les activités économiques.
Il a rassuré Hossam El-Gamal, le président-directeur général de la NTRA, quant à la mobilisation de toute l’expertise et des capacités de l’ECA pour l’accompagner dans la surveillance et l’amélioration permanente du secteur des TIC et Télécoms.
Face au Parlement en février dernier, le ministre des Communications et des Technologies de l’information avait dévoilé une contribution de 80,1 milliards de livres égyptiennes (5,1 milliards USD) du secteur égyptien des TIC aux caisses de l’Etat en 2017/2018. Elle a grimpé à 93,5 milliards de livres égyptiennes en 2018/2019, puis à 107,7 milliards de livres égyptiennes en 2020.
Sur le produit intérieur brut (PIB), cela s’est traduit par une contribution qui a évolué de 3,8% à 4,4% de 2018 à 2020. D’ici 2025, le gouvernement souhaite atteindre et même dépasser 5%. A travers un marché télécoms débarrassé de toutes velléités anti-concurrentielles et propice à l’investissement, la NTRA et l’ECA veulent y contribuer.
Des revenus tirés du secteur des TIC, le gouvernement envisage de financer plusieurs projets de développement notamment la transformation numérique du pays qui créera davantage de valeur sur les différents secteurs de l’économie nationale.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 28 septembre 2021)