Ecoute et surveillance téléphonique : l’Artp au banc des accusés
jeudi 8 juillet 2010
Après quelques inquiétudes relatées dans la presse sur les écoutes téléphonique, le magazine La Gazette publie cette semaine une enquête qui incrimine l’Agence de régulation des télécoms et des Postes (Artp). Tout remonterait à la dernière refonte du fichier électoral. « La refonte totale du fichier électoral a considérablement accru les occasions de fichages abusifs par l’introduction de la biométrie », soutient La Gazette. Un système qui permet à l’autorité d’avoir des données personnelles sur chaque individu, par l’analyse comportementale et morphologique de ce dernier.
Le fichage effectué en Mai 2007 par l’Artp et qui avait comme prétexte l’anarchie dans la vente des cartes SIM, aurait pour unique objectif « le rapprochement entre les fichiers de téléphonie mobile et d’identification national des citoyens ». Pour toutes ces violations de la vie privée des citoyens, le journal indique que des plaintes individuelles ou collectives pourraient se heurter aux opérateurs qui se muent en agence de fichage, comme le récent cas d’Expresso , qui exige l’identification du client avant l’activation de la puce 3g+.Sur ce, La Gazette soutient que « les décisions illégales de l’Artp devaient être débattues publiquement.
Le pays doit de même débattre sérieusement des conditions d’attribution de licences globales de télécommunication et de l’usage légal ou illégal des moyens techniques mis en œuvre ».
(Source : Senewebnews, 8 juillet 2010)