twitter facebook rss

Articles de presse

Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Economie numérique : les pays en développement supportent le fardeau mais ne récoltent pas les bénéfices

vendredi 12 juillet 2024

Les pays en développement supportent l’impact environnemental de l’économie numérique mais tirent des bénéfices assez faibles de la numérisation, selon un rapport d’ONU commerce et développement (CNUCED), qui souligne l’impact considérable du secteur numérique mondial sur l’environnement et la part disproportionnée qu’en supportent les pays en développement.

Ce rapport détaillé souligne que si le numérique est le moteur de la croissance économique mondiale et offre des opportunités uniques aux pays en développement, ses répercussions sur l’environnement sont de plus en plus graves. Les pays en développement restent touchés de manière « disproportionnée », tant sur le plan économique qu’écologique, en raison des fractures existantes tant numériques que de développement.

« Nous devons exploiter le pouvoir de la numérisation pour favoriser un développement inclusif et durable, tout en atténuant ses effets négatifs sur l’environnement. L’impact environnemental croissant de l’économie numérique peut être inversé », a déclaré Rebeca Grynspan, Secrétaire générale de la CNUCED.

Le rapport souligne qu’il est urgent de s’attaquer aux coûts environnementaux d’une transformation numérique rapide. Les principales préoccupations sont l’épuisement des matières premières limitées pour les technologies numériques et à faible teneur en carbone, l’augmentation de la consommation d’eau et d’énergie et le problème croissant des déchets liés à la numérisation.

Le fardeau mais pas les bénéfices

Selon la CNUCED, les pays en développement jouent un rôle central dans la chaîne d’approvisionnement mondiale en minéraux et métaux critiques, qui sont fortement concentrés dans quelques régions.

Les vastes gisements de minéraux de l’Afrique, essentiels à la transition énergétique mondiale et à la numérisation, comprennent le cobalt, le cuivre et le lithium, indispensables à un avenir énergétique durable. Le continent détient d’importantes réserves : 55 % du cobalt mondial, 47,65 % du manganèse, 21,6 % du graphite naturel, 5,9 % du cuivre, 5,6 % du nickel et 1 % du lithium.

Selon la Banque mondiale, la demande en minéraux nécessaires à la numérisation, tels que le graphite, le lithium et le cobalt, pourrait augmenter de 500 % d’ici à 2050. Cette demande accrue représente une opportunité de développement pour les pays en développement riches en ressources s’ils peuvent ajouter de la valeur aux minéraux extraits et se diversifier dans la chaîne de valeur et dans d’autres secteurs.

Cela les aiderait à générer des recettes publiques, à financer le développement, à créer des emplois et à améliorer le niveau de vie de leur population.

L’augmentation de la demande mondiale en matières premières énergétiques propres stimule déjà l’investissement direct étranger en Amérique latine, qui représente 23 % de la valeur des nouveaux projets de la région au cours des deux dernières années.

Des déchets numériques de plus en plus nombreux

Toutefois l’extraction et le traitement des matières premières jusqu’à la fabrication ont aussi une lourde empreinte environnementale. Ce processus consomme de grandes quantités de minéraux de transition, d’énergie et d’eau, contribuant de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre et à la pollution.

En 2020, les émissions en CO2 du secteur des technologies de l’information et de la communication étaient estimées entre 0,69 et 1,6 gigatonnes, représentant 1,5 à 3,2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre qui devrait augmenter avec la croissance de l’économie numérique.

La production d’un ordinateur de 2 kg nécessite environ 800 kg de matières premières, a détaillé la CNUCED, ajoutant que les déchets liés au numérique ont augmenté de 30 % entre 2010 et 2022, pour atteindre 10,5 millions de tonnes au niveau mondial.

Selon l’agence onusienne basée à Genève, les pays développés produisent 3,25 kg de déchets numériques par personne, contre moins de 1 kg dans les pays en développement et seulement 0,21 kg dans les pays les moins avancés (PMA).

Pour une numérisation durable et inclusive

Dans ce lot, le développement de l’intelligence artificielle et le minage de crypto-monnaies sont particulièrement préoccupants. Le minage du bitcoin, par exemple, a vu sa consommation d’énergie mondiale multipliée par 34 environ entre 2015 et 2023, pour atteindre un volume estimé à 121 TWh. Entre 2018 et 2022, la consommation d’électricité de 13 grands opérateurs de centres de données a plus que doublé, soulignant l’urgence de s’attaquer aux empreintes énergétiques et hydriques de ces technologies.

La CNUCED préconise des modèles commerciaux innovants et des politiques solides pour renforcer la durabilité de la croissance numérique. Il s’agit ainsi d’optimiser l’utilisation des ressources, en élaborant des stratégies pour utiliser les matières premières plus efficacement et réduire la consommation globale.

Outre le renforcement des réglementations pour atténuer l’empreinte écologique des technologies numériques, la CNUCED entend promouvoir la coopération internationale afin de s’attaquer à la nature mondiale des déchets numériques et de l’extraction des ressources.

(Source : Nations Unies, 12 juillet 2024)

Mots clés

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik