Libreville a récemment abrité les travaux de l’atelier de restitution de l’étude sur « l’analyse des mécanismes de financement de projets et des entreprises dans le domaine du numérique au Gabon ». Cette rencontre à l’initiative du projet eGabon, avec l’appui de la Banque Mondiale, qui s’est tenue sur deux jours visait à définir des modèles adéquats d’accompagnement de tous les acteurs du secteur pour un développement plus optimal.
Placé sous le haut patronage de Guy Maixent Mamiaka, ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, cet atelier de restitution qui s’est tenu sur deux jours avait pour objectif, à en croire les explications de Jude Missengue Miviessini, Coordonnateur du Projet eGabon « d’identifier les mécanismes de financement des entreprises dans le numérique, de restituer les benchmarks des pays qui se démarquent par le développement de l’économie numérique, et enfin de recommander des nouveaux mécanismes ainsi que les modalités pratiques pour leur mise en œuvre ».
Dans ce mon circonstanciel à l’ouverture, Guy Maixent Mamiaka indiquait que « le Plan Stratégique Gabon Emergent a adopté en 2011, et a placé son ambition sur ce secteur pour une économie diversifiée, moins dépendante des ressources minières. Cette stratégie sectorielle s’appuie sur le renforcement du cadre règlementaire, le développement du Haut Débit à travers la construction du réseau national de communication à fibre optique et le développement des contenus, grâce à l’entreprenariat dans l’innovation, via les incubateurs numériques dans notre pays ».
Cette étude lancée plusieurs mois plus tôt par le projet eGabon et réalisée en collaboration avec le groupement de cabinet de conseil Amarante et Finactu montre qu’il est plus que nécessaire pour l’Etat gabonais d’investir dans le secteur. Les différentes parties prenantes à cette étude ont d’ailleurs formulé plusieurs recommandations dans ce sens. Parmi elles, conformément aux faiblesses constatées sur le terrain, on notera, la promotion de la culture du numérique, pour une meilleure vulgarisation des concepts et des piliers du projet eGabon, inclure l’utilisation des TIC dans le système éducatif gabonais ; digitaliser les administrations.
Mais surtout investir des projets numériques porteurs, d’où l’importance de la création de la Société d’Incubation Numérique du Gabon (SING) qui gagnerait selon les recommandations, à avoir une plateforme de crowdfunding sur laquelle chaque porteur de projet présentera et récoltera des fonds via les dons des internautes.
Par ailleurs, pour un meilleur soutien des entrepreneurs du numérique, l’étude recommande également que soit proposé « un plan d’action concret concernant la création d’un fonds de garantie et/ou de fonds d’investissement ». Celui-ci permettra d’accompagner financièrement les potentiels entrepreneurs du secteur, trop souvent confrontés au refus des banques, pensent Amarante et Finactu.
Dorian Ondo
(Source : GabonNews, 4 février 2019)
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