Economie numérique - Le virtuel, un pouvoir « magique » mais...
mardi 14 juin 2016
Les avantages du numérique, en terme d’accès au savoir et aux connaissances en temps réel sont inestimables. Ce, en dépit de certains contenus incongrus désavantageant l’Afrique au plan culturel, socle de celle-ci. Pour autant, l’Afrique ne devrait pas rater le train en marche.
C’est l’invite faite par Hulo Guillabert, directrice et fondatrice des éditions « Diasporas Noires », qui animait samedi dernier, à Dakar, une conférence publique sur « les chances que représente l’économie numérique pour l’Afrique » dans le cadre des activités mensuelles des « samedis de l’Economie ».
Le savoir et les connaissances sont devenus plus accessibles à tous et en un temps record.
Et ce, grâce au pouvoir magique du virtuel communément appelé économie numérique, support incontournable dans le processus d’évolution intramuros et extramuros de l’homme en tant que « génie créateur ».
Hulo Guillabert, directrice et fondatrice des éditions « Diasporas Noires », une édition numérique équitable 100% africaine avec la librairie en ligne et Revue des bonnes nouvelles d’Afrique invité samedi dernier dans le cadre des activités mensuelles des samedis de l’Economie à s’exprimer sur les chances que représente l’économie numérique pour l’Afrique, a, sans ambages, exhorté les africains à ne pas rater le train en marche.
« J’invite les africains à s’investir dans le numérique, qui est un levier de développement en marche. Car, le numérique doit être une priorité pour nos gouvernants. Les avantages du numérique sont inestimables », a-t-elle soutenu.
Et d’argumenter : « Des Sénégalais de Tokyo et d’ailleurs se connectent sur internet pour avoir les nouvelles d’Afrique à travers les services de réseautage social, comme (Youtube, Facebook, Viber, Whatsapp, MySpace, Twitter... ) ».
Selon ses explications : « Il est possible de créer un site d’informations commerciales, créer son entreprise commerciale notamment avec les systèmes de transfert d’argent, donc résorber de l’emploi.
Mieux, il y a le paiement de cours sur internet pour les étudiants et chercheurs. Il y a également les liseuses de livres électroniques qui vous permettent de stocker jusqu’à 80 livres sans avoir à se déplacer avec, en transformant sa lourde bibliothèque aux pavés imprimés de millier de caractères en quelques mégaoctets transportés dans un appareil d’une centaine de grammes.
Donc, autant de bienfaits à tirer du numérique en termes de progrès technologiques », a-t-elle indiqué.
Toutefois, elle admet qu’il y a des choses à parfaire notamment certains contenus qui n’intéressent forcément pas l’Afrique.
« C’est un problème de choix. Nous ne devons en aucun cas rater le train sous prétexte que toutes nos préoccupations ne sont pas prises en compte.
Nous devons être dans le train pour que celles-ci (préoccupations) soient prises en compte, notamment nos valeurs traditionnelles, auxquelles nous sommes fiers d’épouser », a-t-elle développé.
Jean Pierre Malou
(Source : Sud Quotidien, 14 juin 2016)