Economie de la connaissance : Un facteur essentiel de développement
lundi 15 octobre 2007
« L’Union Africaine devrait bientôt rattraper son retard en nombre d’internautes grâce notamment à l’impulsion du plan d’action régional sur l’Economie de la Connaissance (Arapke/Prades) », a déclaré le président de Sopel International Amath Soumaré qui faisait une communication sur la nouvelle économie et le développement de l’entreprise africaine. Il a assuré que cette nouvelle économie peut être assimilée à une stratégie pour transformer l’impact de l’innovation des technologies de l’information dans la croissance économique.
La mise en œuvre du Plan d’action régional sur l’économie de la connaissance (Arapke/Prades) devrait permettre à bon nombre de Pme d’entrevoir de nouveaux débouchés vers le commerce électronique, a estimé le président Sopel International et par ailleurs, responsable du Centre africain de la nouvelle économie (Cane) Amath Soumaré.
Outre le marché local, dont elles seront les principaux acteurs grâce à leur petite taille et à leur réactivité, Internet les débarrassera des barrières géographiques les exposant ainsi à la concurrence mondiale, a-t-il expliqué.
M. Soumaré faisait une communication, à l’occasion de l’université d’été du Meds sur le thème : « La nouvelle économie et le développement de l’entreprise africaine : Compétitivité des entreprises africaines, mondialisation, Tic, économie de réseaux ».
Il a au cours de cette rencontre tenue à Toubab Dialaw assuré que ces Pme devront aller à la recherche de leurs clients sur internet et adopter de nouveaux usages, repenser leur organisation interne, dégager de nouveaux avantages compétitifs grâce à Internet, revoir leur positionnement dans la nouvelle chaîne de valeur et se créer une image auprès des internautes.
La nouvelle économie, a-t-il noté, repose sur une stratégie pour transformer l’impact de l’innovation des technologies de l’information dans la croissance économique.
Il a par ailleurs, estimé que les managers dans des grandes entreprises mondiales de pointe ont pris l’habitude d’identifier les facteurs décisifs de performance sur leur marché, et de s’en servir pour offrir une valeur supérieure à leurs clients.
Cette nouvelle économie, qui est aussi l’innovation technologique associée à la finance et à la mondialisation, fonctionne en temps réel grâce à des réseaux de communautés financières de plus en plus synchronisées, ce qui la rend vulnérable à tout événement négatif qui fait perdre confiance aux gens.
Il y a ainsi a-t-il soutenu, trois nouvelles forces possédant leur logique et leur cycle, en l’occurrence les convergences technologiques, la mondialisation des marchés et la personnalisation des citoyens - consommateurs, qui modifient notre société, en faisant émerger de nouvelles caractéristiques ou en la dotant d’outils plus performants destinés à faciliter le passage vers la nouvelle économie.
Les nombreux changements, liés à l’adoption de la stratégie imposée par la nouvelle économie, constituent un défi pour les entreprises, a fait remarquer M. Soumaré. Ces entreprises doivent à leur tour « repenser leur organisation et leur fonctionnement autour des flux d’information pour valoriser au mieux, de la prospection à la livraison et à l’après-vente, les signaux électroniques émis par le client ».
Ainsi, a-t-il indiqué, l’efficacité et l’imagination dans l’utilisation des technologies de l’information deviennent « des éléments discriminants au cœur de la stratégie concurrentielle de l’entreprise ».
Mamadou Sy
(Source : Le Soleil, 15 octobre 2007)