Echanges Sud-Sud dans le domaine des Ntic : Les hommes d’affaires marocains en prospection au Sénégal
mercredi 17 mai 2006
En partenariat avec l’Organisation des professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication du Sénégal (Optic), un groupement professionnel, membre du Conseil national du patronat (Cnp), le Centre marocain de promotion des exportations (Cmpe) a ouvert, hier, un atelier d’échanges entre les hommes d’affaires marocains et sénégalais. Cette mission en terre sénégalaise des hommes d’affaires marocains a pour objet de renforcer les échanges commerciaux pour le développement d’un partenariat équilibré, basé sur les complémentarités.
Le Sénégal dispose d’une des infrastructures de télécommunication la plus performante en Afrique. Il présente aussi des potentialités et des opportunités d’un partenariat fiable et durable dans le domaine des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). C’est par cette assurance que le vice-président de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication du Sénégal (Optic), Samba Sène, a persuadé, hier, les hommes d’affaires marocains venus en nombre pour échanger avec leurs homologues sénégalais sur l’opportunité d’un cadre de partenariat.
Cette mission qui a pour objet le renforcement des échanges commerciaux et le développement d’un partenariat équilibré basé sur les complémentarités, permettra aux différentes structures de proposer plus facilement une gamme de services variés et innovants à leurs clients, a soutenu M. Sène. Selon lui, il n’est pas besoin de rappeler les relations historiques qui unissent le Sénégal et le Maroc à cet atelier. Il s’agit, de l’avis de Samba Sène, en ce qui leur concerne, en tant qu’opérateurs dans le secteur privé, de développer des échanges de partenariat pour se hisser à la hauteur des ambitions des deux pays frères que sont le Sénégal et le Maroc.
Sur le même le registre, le directeur commercial de la société marocaine, Higtech payment systems (Hps), Samir Lamrissi, dira qu’ils (les hommes d’affaires marocains) sont venus au Sénégal pour échanger avec leurs homologues afin de saisir les potentialités et les opportunités d’investissements qui y existent dans le domaine des Ntic.
Revenant à la charge, M. Sène qui est par ailleurs, le directeur de la Sonatel multimédia au Sénégal, soutient que c’est dans cet esprit d’échanges et de partenariat qu’un conseil maroco-sénégalais des affaires a été mis sur pied sous l’impulsion du Cnp et de la Cgem. Après quoi, selon lui, des missions se sont rendues respectivement à Casablanca et à Dakar pour réfléchir et mettre en place des mécanismes de renforcement de capacités entre Marocains et Sénégalais. A cet atelier de trois jours ouvert hier, il s’agit non seulement de développer des échanges de partenariat, mais aussi et surtout de se rencontrer dans les couloirs pour discuter individuellement des opportunités qui vont s’offrir à eux dans le domaine des Ntics.
En tout cas, M. Sène, souligne que c’est dans cette perspective, qu’ils ont donné leur accord à la demande du Cmpe d’organiser cette mission des hommes d’affaires marocains au Sénégal. Parce qu’ils ont estimé qu’une telle initiative s’inscrit de manière cohérente dans les objectifs et les schémas de coopération de leurs confédérations patronales respectives. Mais aussi parce qu’ils ont pensé qu’il y a un potentiel d’affaires et de complémentarité à développer entre les deux pays émergents.
Par ailleurs, M. Sène admet que ces hommes d’affaires (marocains et sénégalais) sont susceptibles de donner une forte impulsion à un partenariat durable et encore plus profitable dans le secteur des Ntic, où l’importance de la croissance en faveur de l’économie sénégalaise n’est plus à démontrer. D’ailleurs, selon lui, cela a amené son président de la République, Me Abdoulaye Wade, à faire de ce secteur une priorité pour la Stratégie de la croissance accélérée (Sca).
De sorte qu’aujourd’hui, au niveau international, le Sénégal est connu pour ses idées novatrices et ses ambitions dans le domaine de la Société de l’information, a souligné le vice-président de l’Optic. Ce qui explique, selon lui, l’initiative de mettre en place le Fonds de solidarité numérique qui est maintenant devenu une réalité. A l’issue de cet atelier de trois jours, une convention de partenariat sera signée par les deux parties afin d’assurer le suivi des relations qui venaient ainsi de naître.
Mamanding Nicolas SONKO
(Source : Wal Fadjri, 17 mai 2006)