Les autorités et étudiants du département mécanique de l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de Dakar, en partenariat avec Airbus, ont procédé à une séance de projection de démonstration d’un logiciel de fabrication d’objets à partir d’un ordinateur et d’une impression 3D.
Ce nouveau programme consiste à développer une nouvelle technique d’impression 3D qui n’a rien à voir avec les procédés de fabrications traditionnels qui dans leur grande majorité sont soustractives (tournage, fraisage, rectification entre autres), a tenté de faire comprendre Abdoulaye Ndiaye, chargé de programme au département mécanique de l’Ecole supérieure polytechnique (Esp).
Il a rappelé que : « l’impression 3D est une technologie de fabrication révolutionnaire qui est en passe de s’imposer comme le nouveau moyen de création d’objets. C’est une méthode de fabrication de type additive car elle utilise des machines qui ont la capacité de créer des objets par empilement de fines couches de matière plastiques ou métalliques ».
Pour lui, « cette technologie n’a rien à voir avec les procédés de fabrication traditionnels qui dans des formes très complexes, sans nécessiter d’outillage lourd et couteaux. Ce procédé a pour avantage de permettre de reproduire aussi bien des formes simples que des formes très complexes ».
En plus, regrette-t-il que : « cette technique est jusqu’à nos jours limitée à l’utilisation de matériaux non propices à un usage intensif et donc ne produit que des prototypes car le temps nécessaire à l’impression d’une pièce est assez long (des heures), comparé à d’autres méthodes de fabrication comme le moulage ou le matriçage (quelques minutes). Ce facteur est le principal frein à la généralisation de cette technologie dans l’industrie de la grande production ».
L’impression tridimensionnelle qui, selon lui, a d’abord été industrielle, « mais fonctionne aussi sur le modèle de logiciel libre, car nombreux sont ceux à avoir rapidement compris que l’essor de l’impression 3D ne pourra se faire qu’avec la mise à disposition sur le marché de petites machines à prix abordables (jusqu’à 400 euro la machine d’impression 3D) ».
Tapa Tounkara
(Source : L’Observateur, 13 avril 2016)