Du réseau Voix et Données à l’Intranet gouvernemental
mercredi 7 janvier 2004
Cette fois-ci, c’est certainement la bonne, du moins on l’espère. Le projet de l’intranet gouvernemental n’est pas nouveau en soi. Il y a plus d’une dizaine d’années que l’on parle d’un projet de communication administratif national qui devrait connecter tous les services de l’Etat. C’était avec le régime précédent. Mais le projet s’est révélé être une Arlésienne, souvent annoncé mais jamais concrétisé malgré quelques appels d’offres que l’on pu voir à l’époque dans la presse. A l’époque, le projet s’appelait Réseau administratif de communication voix et données (RACVD) et devait être financé par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) à hauteur de 4,2 milliards de FCFA et par la Belgique (grâce à un don de 600 millions de FCFA). Le RACVD n’a hélas jamais vu le jour.
L’intranet gouvernemental est-il une reprise, une continuation du projet originel ? « En réalité, explique M. Thierno Ousmane Sy, conseiller spécial du président de la république chargé des Nouvelles technologies, nous avons tout créé de zéro [étant donné que] l’Etat ne disposait pas d’un tel réseau ». Certaines idées de l’ancien projet ont tout de même été retenues, comme celle d’y intégrer l’utilisation de la téléphonie « gratuite », puisque l’intranet va permettre, entre autres, comme l’avait prévu le RACVD, « de faire de la téléphonie intra-administrative gratuite ». En clair, les appels au sein de l’administration ne passeront plus par la Sonatel, mais directement par l’intranet gouvernemental.
A.J. COLY
(Source : Le Soleil 7 janvier 2004)