OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Mai 2018 > Dr Mouhamadou Lô, expert du droit numérique : « Les données hébergées à (…)

Dr Mouhamadou Lô, expert du droit numérique : « Les données hébergées à l’extérieur sont un risque important"

mardi 15 mai 2018

Portrait/Entretien

L’arrivée de l’informatique pose le crucial problème de la production, la gestion et l’utilisation de l’importante quantité de données générées au fil du temps. La Protection des données personnelles (Pdp), avec son corset de textes juridiques, un principe universel, encadre bien ce domaine. Docteur en droit et expert du droit numérique, Mouhamadou Lô en explique les enjeux.

Quels sont les risques liés à la gestion depuis l’extérieur des données personnelles des banques, qui sont pour la plupart des filiales de groupes étrangers ?

Dès l’instant que les données sont hébergées à l’extérieur, les risques sont très importants. Le premier risque, c’est l’insécurité des Sénégalais. On ne sait pas qui a accès aux données et dans quelles conditions. Le deuxième risque, c’est le fait qu’on perde la main sur ces données et, par conséquent, la souveraineté sur ces données. On n’est plus propriétaire de ces données qui sont maintenant dans le public à l’étranger. Cela peut entraîner comme conséquence l’espionnage.

Est-ce qu’on est libre de vendre des données personnelles ?

Libre, non. La loi n’interdit pas de vendre des données, mais elle exige le consentement des personnes concernées. Pour faire du business sur les datas, il faut obligatoirement recueillir au préalable le consentement, sinon c’est une collecte illégale et illicite qui est sanctionnée sévèrement.

Quelle est l’utilité de ces données vendues ?

C’est faire du business avec les données des gens. En ayant avec soi un gisement de données personnelles, on arrive à faire du profilage, c’est-à-dire identifier les besoins des gens, faire des propositions aux entreprises et chargés de services. L’autre utilité, c’est surveiller les gens, on est dans le domaine sécuritaire.

La solution du Cloud comporte-t-elle des risques ?

Le risque, c’est que les gens hébergent dans le Cloud toutes les données. Cela n’est pas recommandé. Il faut faire un sectionnement de sorte que les données sensibles restent dans le pays et ne soient pas hébergées à l’étranger. Dans le secteur bancaire, c’est différent, nous retrouvons au Sénégal des filiales de maisons mères établies à l’étranger. Mais la loi exige qu’avant que les données des Sénégalais sortent du pays, qu’il y ait l’autorisation de la Commission des données personnelles (Cdp). C’est la garantie que le législateur a prévue et que la Commission s’exerce à faire appliquer.

Est-ce que les banques respectent cette législation ?

Oui. La législation a été mise en place tardivement et les banques sont en train de se conformer. Je ne dirai pas que toutes les banques sont à jour par rapport à la réglementation, mais une bonne partie de ces banques ont procédé à la réglementation.

Quels sont les enjeux du débat autour des Bureaux d’information sur le crédit (Bic) en matière de données de la clientèle bancaire ?

Le Bic est un dossier très compliqué dans la mesure où c’est en application d’un règlement communautaire. Sur ce dossier-là, la Banque centrale n’a pas joué son rôle. C’était à elle de faire le travail qui est confié aujourd’hui à une société privée. Je m’approche d’une banque pour un crédit, celle-ci devrait simplement interroger la Banque centrale pour savoir si je suis solvable ou non. On ne devait pas inclure la relation entre banque et client, une société publique. Les conséquences peuvent être énormes, parce que si je ne donne pas mes informations, je n’aurai pas de crédit. C’est une contrainte. On requiert mon consentement de manière forcée, ce qui est illégal.

Quelles sont les données qui ne doivent pas être accessibles aux banques ?

Il n’en existe pas. Les banques veulent des garanties. Mais dans la collecte des données, les banques ne peuvent pas tout faire, elles doivent respecter le principe de proportionnalité. Si je dois passer à une banque pour récupérer un mandat, elle doit se contenter des données qui se trouvent sur ma carte d’identité nationale. C’est le principe de proportionnalité. La banque ne peut pas tout faire ou tout réclamer au client.

Propos recueillis par M. Ciss

(Source : Le Soleil, 15 mai 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2611/2985 Régulation des télécoms
  • 221/2985 Télécentres/Cybercentres
  • 2056/2985 Economie numérique
  • 1058/2985 Politique nationale
  • 2985/2985 Fintech
  • 356/2985 Noms de domaine
  • 1048/2985 Produits et services
  • 892/2985 Faits divers/Contentieux
  • 496/2985 Nouveau site web
  • 2966/2985 Infrastructures
  • 1030/2985 TIC pour l’éducation
  • 117/2985 Recherche
  • 137/2985 Projet
  • 1960/2985 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1035/2985 Sonatel/Orange
  • 982/2985 Licences de télécommunications
  • 160/2985 Sudatel/Expresso
  • 579/2985 Régulation des médias
  • 787/2985 Applications
  • 661/2985 Mouvements sociaux
  • 992/2985 Données personnelles
  • 93/2985 Big Data/Données ouvertes
  • 350/2985 Mouvement consumériste
  • 207/2985 Médias
  • 409/2985 Appels internationaux entrants
  • 1115/2985 Formation
  • 68/2985 Logiciel libre
  • 1239/2985 Politiques africaines
  • 743/2985 Fiscalité
  • 105/2985 Art et culture
  • 333/2985 Genre
  • 1085/2985 Point de vue
  • 611/2985 Commerce électronique
  • 886/2985 Manifestation
  • 205/2985 Presse en ligne
  • 73/2985 Piratage
  • 110/2985 Téléservices
  • 595/2985 Biométrie/Identité numérique
  • 192/2985 Environnement/Santé
  • 208/2985 Législation/Réglementation
  • 207/2985 Gouvernance
  • 1099/2985 Portrait/Entretien
  • 92/2985 Radio
  • 496/2985 TIC pour la santé
  • 166/2985 Propriété intellectuelle
  • 38/2985 Langues/Localisation
  • 627/2985 Médias/Réseaux sociaux
  • 1221/2985 Téléphonie
  • 116/2985 Désengagement de l’Etat
  • 622/2985 Internet
  • 69/2985 Collectivités locales
  • 254/2985 Dédouanement électronique
  • 635/2985 Usages et comportements
  • 613/2985 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 326/2985 Audiovisuel
  • 1865/2985 Transformation digitale
  • 236/2985 Affaire Global Voice
  • 104/2985 Géomatique/Géolocalisation
  • 264/2985 Service universel
  • 406/2985 Sentel/Tigo
  • 97/2985 Vie politique
  • 946/2985 Distinction/Nomination
  • 20/2985 Handicapés
  • 425/2985 Enseignement à distance
  • 459/2985 Contenus numériques
  • 352/2985 Gestion de l’ARTP
  • 108/2985 Radios communautaires
  • 1159/2985 Qualité de service
  • 258/2985 Privatisation/Libéralisation
  • 77/2985 SMSI
  • 308/2985 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1588/2985 Innovation/Entreprenariat
  • 777/2985 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2985 Internet des objets
  • 104/2985 Free Sénégal
  • 424/2985 Intelligence artificielle
  • 135/2985 Editorial
  • 25/2985 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous