Dr Marie Ndiaye, souveraine pontive du Big data : Interview avec une scientifique
mardi 15 août 2023
Enseignante à chercheure à l’université Assane Seck de Ziguinchor, Marie Ndiaye est aussi directrice du Laboratoire d’informatique et d’ingénierie pour l’innovation de cette institution universitaire. Précédemment, elle a été directrice du centre des ressources informatiques.
Spécialiste et analyste des données massives, son travail comme celui de ses collègues est déterminant pour la prise de décision des politiques, pour peu qu’ils prennent en compte résultats dans leur gouvernance.
L’analyse prédictive, le Dr Marie Ndiaye connaît très bien grâce au big data dont les enjeux ne sont plus à démontrer.
Le Dr Marie Ndiaye s’est passionnée précocement pour les mathématiques au point où elle n’en n’eût pas toujours besoin de réviser après le cours de réviser avant de revenir en classe à la séance suivante.
Cette passion va la poursuivre jusqu’à ses études supérieures au cours desquelles elle va s’orienter définitivement vers l’informatique.
Informaticienne de formation, le Dr Marie Ndiaye faisait partie des 5 scientifiques sénégalaises réunies par la Fondation Mujeres por Africa pour débattre de leur contribution à l’attente des objectifs de développement durable (ODD) le 11 juillet dernier.
En marge de cette table-ronde, AfricaGlobe Tv l’a interrogée sur son domaine de recherches, son intérêt pour la science et sur l’émergence, les enjeux et les défis des intelligences artificielles.
Selon elle, les récentes avancées récentes en la matière, notamment avec Chat GPT, sont certes louables voire révolutionnaires, mais l’homme ne doit en aucun cas donner les pleins pouvoirs aux intelligences artificielles.
Il faut que l’homme garde toujours le contrôle et proportionner dans la mesure du possible le mésusage des intelligences artificielles notamment par des jeunes. Il faut de la régulation, insiste le Dr Marie Ndiaye.
Pour elle, on n’a pas besoin de stopper les recherches en intelligences artificielles à cause du mauvais côté de ces technologies, il faut juste du contrôle, de la régulation. Toutefois, elle en appelle à la responsabilité des uns et des autres. En résumé, science sans conscience n’est que ruine de l’âme comme le disait François Rabelais.
(Source : Senenews, 15 août 2023)