OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Novembre 2019 > Données personnelles : le long chemin africain de la protection

Données personnelles : le long chemin africain de la protection

jeudi 14 novembre 2019

Données personnelles

Alors que le continent est de plus en plus connecté, l’acuité de la question de la protection des données se renforce. Et beaucoup de chemin reste à parcourir.

La révolution numérique est en marche en Afrique. Avec 435 millions d’utilisateurs Internet en 2018, soit une progression de 20 % en seulement un an, d’après les chiffres du 2018 Global Digital publié par We Are Social et Hootsuite, l’accès au Web se démocratise largement sur le continent. La numérisation des services dans différents nombreux domaines – e-santé, e-Visa et e-commerce – prend aussi pied dans de nombreux pays. Si cette situation facilite la vie de millions d’Africains, elle pourrait aussi se retourner contre eux. En effet, développement du numérique rime aussi avec accumulation des données personnelles. Sans protection, ces informations peuvent être réutilisées à des fins publicitaires ou, pis, politiques. En mars 2018, la société Cambridge Analytica a ainsi été accusée d’avoir récolté les données de 87 millions de profils Facebook et de s’en être servi pour influencer les élections au Nigeria en 2007 et en 2015, aux États-Unis en 2016, ou celles du Kenya en 2017.

La révolution numérique est en marche en Afrique. Avec 435 millions d’utilisateurs Internet en 2018, soit une progression de 20 % en seulement un an, d’après les chiffres du 2018 Global Digital publié par We Are Social et Hootsuite, l’accès au Web se démocratise largement sur le continent. La numérisation des services dans différents nombreux domaines – e-santé, e-Visa et e-commerce – prend aussi pied dans de nombreux pays. Si cette situation facilite la vie de millions d’Africains, elle pourrait aussi se retourner contre eux. En effet, développement du numérique rime aussi avec accumulation des données personnelles. Sans protection, ces informations peuvent être réutilisées à des fins publicitaires ou, pis, politiques. En mars 2018, la société Cambridge Analytica a ainsi été accusée d’avoir récolté les données de 87 millions de profils Facebook et de s’en être servi pour influencer les élections au Nigeria en 2007 et en 2015, aux États-Unis en 2016, ou celles du Kenya en 2017.

La réglementation contre la démocratie ?

Un constat qui interroge quand l’on sait que les pays les plus connectés sont anglophones, à l’instar du Nigeria et du Kenya, où les lois sur la protection des données personnelles manquent cruellement. Et qui fait dire à Mouhamadou Lo que « la situation actuelle ne peut perdurer ». Fin octobre, les autorités nigérianes ont réagi. Le ministère de l’Information et de la Culture a en effet reconnu que les réseaux sociaux, qui peuvent divulguer des données sensibles, par exemple, étaient « incontrôlables » au Nigeria. Le ministre Lai Mohammed a donc annoncé que le pays commencerait bientôt à réglementer le secteur. Sont prévues des « sanctions sévères », notamment « une peine de prison de trois ans et une amende de 150 000 dollars pour la diffusion de fausses informations », relate le site panafricain dédié à l’écosystème des start-up Weetracker. La totale liberté permise par les réseaux sociaux engendre de nombreuses dérives dans le pays où l’on compte 29,3 millions d’utilisateurs de médias sociaux. Le géant Facebook y a d’ailleurs installé un de ses centres africains de modération de contenu.

Mais pour le média en ligne, en agissant de la sorte, le Nigeria va « dans la mauvaise direction ». « Réglementer peut sembler, de prime abord, être une bonne idée. Mais cela pourrait retirer aux médias sociaux ce qui fait son essence même », à savoir sa liberté de ton, déplore l’article. D’après un rapport de l’agence de communication Portland, basée à Londres, les Africains utilisent en effet plus Twitter pour leurs conversations politiques que tout autre citoyen du monde. En codifiant d’abord l’utilisation des réseaux sociaux, non seulement les autorités africaines ne s’attaquent qu’à une partie du problème, mais elles s’attirent aussi les foudres des défenseurs de la liberté d’expression. Pour Weetracker, il est ainsi « difficile de savoir si le “gouvernement démocratique” tente véritablement de lutter contre les fausses informations ou s’il veut mettre un terme aux critiques de ses politiques ».

Concilier droits fondamentaux et technologie

Les conséquences d’une telle politique sont nombreuses. Elle suscite d’abord la défiance des populations et laisse de côté d’autres problématiques liées à la protection des données personnelles, comme l’exploitation de ces informations par des entreprises. Le manque de protection peut aussi affecter les échanges commerciaux de l’Afrique avec l’international. Une société européenne sera hostile à un partenariat avec une entreprise africaine si elle craint pour la protection de ses données bancaires par exemple.

Une législation dédiée au secteur est donc indispensable. Car une plus grande confiance accordée aux services en ligne booste l’économie numérique. Aux gouvernements frileux sur la question, Mouhamadou Lo rétorque : « Aucune exigence légale ne peut empêcher le développement d’un marché numérique. Il faut simplement savoir concilier les droits fondamentaux reconnus aux individus et la manière de profiter des possibilités offertes par la technologie. » Reste à savoir si les États africains sont prêts à respecter ce savant dosage.

Marlène Panara

(Source : Le Point Afrique, 14 novembre 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2479/2737 Régulation des télécoms
  • 231/2737 Télécentres/Cybercentres
  • 1907/2737 Economie numérique
  • 1036/2737 Politique nationale
  • 2737/2737 Fintech
  • 322/2737 Noms de domaine
  • 1040/2737 Produits et services
  • 924/2737 Faits divers/Contentieux
  • 467/2737 Nouveau site web
  • 2707/2737 Infrastructures
  • 1088/2737 TIC pour l’éducation
  • 128/2737 Recherche
  • 167/2737 Projet
  • 1800/2737 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1090/2737 Sonatel/Orange
  • 926/2737 Licences de télécommunications
  • 263/2737 Sudatel/Expresso
  • 572/2737 Régulation des médias
  • 753/2737 Applications
  • 636/2737 Mouvements sociaux
  • 938/2737 Données personnelles
  • 95/2737 Big Data/Données ouvertes
  • 368/2737 Mouvement consumériste
  • 247/2737 Médias
  • 410/2737 Appels internationaux entrants
  • 1007/2737 Formation
  • 80/2737 Logiciel libre
  • 1225/2737 Politiques africaines
  • 592/2737 Fiscalité
  • 120/2737 Art et culture
  • 363/2737 Genre
  • 882/2737 Point de vue
  • 607/2737 Commerce électronique
  • 1062/2737 Manifestation
  • 236/2737 Presse en ligne
  • 94/2737 Piratage
  • 142/2737 Téléservices
  • 584/2737 Biométrie/Identité numérique
  • 201/2737 Environnement/Santé
  • 228/2737 Législation/Réglementation
  • 222/2737 Gouvernance
  • 1040/2737 Portrait/Entretien
  • 110/2737 Radio
  • 445/2737 TIC pour la santé
  • 198/2737 Propriété intellectuelle
  • 51/2737 Langues/Localisation
  • 646/2737 Médias/Réseaux sociaux
  • 1177/2737 Téléphonie
  • 133/2737 Désengagement de l’Etat
  • 589/2737 Internet
  • 85/2737 Collectivités locales
  • 266/2737 Dédouanement électronique
  • 788/2737 Usages et comportements
  • 645/2737 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 353/2737 Audiovisuel
  • 1905/2737 Transformation digitale
  • 228/2737 Affaire Global Voice
  • 106/2737 Géomatique/Géolocalisation
  • 200/2737 Service universel
  • 418/2737 Sentel/Tigo
  • 136/2737 Vie politique
  • 903/2737 Distinction/Nomination
  • 39/2737 Handicapés
  • 434/2737 Enseignement à distance
  • 482/2737 Contenus numériques
  • 389/2737 Gestion de l’ARTP
  • 133/2737 Radios communautaires
  • 1064/2737 Qualité de service
  • 292/2737 Privatisation/Libéralisation
  • 107/2737 SMSI
  • 316/2737 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1593/2737 Innovation/Entreprenariat
  • 865/2737 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 40/2737 Internet des objets
  • 101/2737 Free Sénégal
  • 343/2737 Intelligence artificielle
  • 226/2737 Editorial
  • 11/2737 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous