OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Février 2018 > Données personnelles : Les régulateurs africains sont une denrée rare

Données personnelles : Les régulateurs africains sont une denrée rare

lundi 26 février 2018

Données personnelles

Est-ce un sursaut africain ? Dix autorités de la protection des données personnelles et de la vie privée se sont réunies les 22 et 23 février à Casablanca. Deux dossiers ont été à l’ordre du jour de leur tout jeune réseau. D’abord, la data comme « levier de développement économique ».

Avec en toile de fond le nouveau Règlement européen sur la protection des données personnelles, applicable dès le 25 mai 2018 (cf. L’Economiste n°5102 du 8 septembre 2017). Ensuite, le réseau africain -où siègent des pays comme le Sénégal, la Tunisie et l’Afrique du sud- devait discuter, à huis clos, des mesures à entreprendre pour faire entendre sa voix lors des rendez-vous incontournables.

D’ailleurs, la Conférence internationale des commissaires à la protection de la vie privée et des données personnelles se tiendra en octobre 2018 à Bruxelles. Elle aura pour thématique l’intelligence artificielle et l’éthique. La présidente de cette instance qui réunit 120 pays-membres dont le Maroc n’a pas manqué de faire un vœu. « Le Réseau africain des autorités de protection des données personnelles peut devenir un interlocuteur légitime pour prendre part au débat international.

Un débat qui depuis 40 ans s’interroge sur l’identité propre de notre instance (la Conférence internationale) dans une économie digitale transfrontalière », déclare Isabelle Falque-Pierrotin. A la tête de la Cnil française, la présidente appelle également ses pairs à « agir ensemble comme le font les grands acteurs du numérique » à savoir les GAFA et à méditer sur « un système de régulation régional et international ».

En Afrique, les autorités de contrôle assurent ne pas chercher forcément à faire la chasse aux sorcières. « La data est la matière première de nombreux métiers et la raison d’être de plusieurs marchés. Notre combat est de garantir la protection de la vie privée mais sans écarter l’opportunité que représente la data pour nos économies », insiste Etienne Marie Fifatin, le président du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles.

Par ailleurs, ce responsable béninois reconnaît que son instance « est dépassée par les réseaux sociaux » et « les violations massives de la vie privée ». Ces dernières constituent « le premier problème », selon l’autorité de contrôle du Bénin.

Lobbying et paradoxes

Sur le plan réglementaire, la situation n’est guère reluisante. Sur les 54 pays du continent, à peine une dizaine dispose d’une loi ou d’un cadre réglementaire et d’une instance chargée de les appliquer.

« Durant les deux dernières années, le Niger, le Tchad et le Togo ont adopté une législation sur les données personnelles. Mais sans parvenir à instaurer une autorité. Ce qui laisse déduire que ce chantier n’est pas une priorité pour ces pays », regrette le porte-parole du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles. Il est question ainsi « de faire du lobbying auprès des gouvernements africains » en retard d’un siècle !

Le but est de « les convaincre » que la protection des données personnelles « est un droit humain et une opportunité économique ».

Avec 1,2 milliard d’habitants, le 2e continent le plus peuplé du monde s’avère un concentré de paradoxes. D’un côté des points négatifs comme l’inconscience ou l’ignorance de certains gouvernants africains, un fort taux d’analphabétisme, une sous-information de la population... De l’autre des indicateurs très positifs.

Exemple : le mobile qui a fait une percée fulgurante depuis le début de ce siècle. « Son taux de pénétration est passé de 2% en 2000 à 85% en 2015. Ce qui représente 931 millions de souscripteurs. C’est une progression trois fois plus importante que la croissance mondiale », analyse Jean-Michel Huet dans un récent ouvrage sur « Le digital en Afrique : Les cinq sauts numériques ».

Une femme de terrain cette fois-ci, Saloua Belkeziz, revient sur « les forces et les faiblesses » de l’Afrique dans un secteur qu’elle scrute depuis trois décennies. « La rareté des profils spécialisés en sécurité informatique et le manque de budgets pour investir dans la conformité » figurent parmi les principaux obstacles cités.

En revanche, la jeune population de l’Afrique, son grand marché de consommateurs et le virage numérique qu’elle entame sont considérés comme « une force » par la présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’Information, des télécommunications et de l’offshoring (Apebi).

Saloua Belkeziz, qui a été aussi rapporteuse parlementaire de la loi sur les données personnelles de 2008, le dit clairement : « la non-conformité avec le Règlement européen sur la protection des données personnelles est une menace (pour les opérateurs africains) au même titre que le piratage informatique et le manque de confiance des consommateurs ».

Faiçal Faquihi

(Source : L’Economiste, 26 février 2018)


Help et autres recettes

Le professeur et conseiller d’Etat français, Jean-Luc Sauron, invite ses voisins du sud à profiter du programme Help. Il a été conçu par le Conseil de l’Europe et cofinancé par l’UE. « Ce programme de e-learning permet de prendre possession du droit européen des données personnelles et de ses jurisprudences », précise l’universitaire de Paris-Dauphine. Le Pr Sauron propose comme autre solution le renforcement du rôle des autorités de contrôle. En termes d’indépendance et d’accompagnement des entreprises, la protection des données personnelles est « une nouvelle culture » où les organismes de certification et de labellisation ont également un rôle à jouer. Le juriste français est pour « la création d’un maillage de référents et d’interlocuteurs » qui se greffent aux opérateurs et à l’administration. Il n’y a pas d’économie saine sans consommateurs conscients de leurs droits. Et ceux de demain sont les écoliers d’aujourd’hui. Le système scolaire doit mieux s’approprier leur « vie digitalisée » en initiant les enfants « à l’informatique, à ses dangers et ses bonnes pratiques », conclut le Pr Sauron en insistant sur la coopération internationale et l’échange d’expertise.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2060/2247 Régulation des télécoms
  • 174/2247 Télécentres/Cybercentres
  • 1572/2247 Economie numérique
  • 810/2247 Politique nationale
  • 2247/2247 Fintech
  • 255/2247 Noms de domaine
  • 823/2247 Produits et services
  • 696/2247 Faits divers/Contentieux
  • 362/2247 Nouveau site web
  • 2151/2247 Infrastructures
  • 823/2247 TIC pour l’éducation
  • 90/2247 Recherche
  • 121/2247 Projet
  • 1399/2247 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 873/2247 Sonatel/Orange
  • 789/2247 Licences de télécommunications
  • 132/2247 Sudatel/Expresso
  • 465/2247 Régulation des médias
  • 600/2247 Applications
  • 494/2247 Mouvements sociaux
  • 761/2247 Données personnelles
  • 60/2247 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2247 Mouvement consumériste
  • 180/2247 Médias
  • 321/2247 Appels internationaux entrants
  • 714/2247 Formation
  • 48/2247 Logiciel libre
  • 852/2247 Politiques africaines
  • 408/2247 Fiscalité
  • 83/2247 Art et culture
  • 284/2247 Genre
  • 705/2247 Point de vue
  • 480/2247 Commerce électronique
  • 699/2247 Manifestation
  • 156/2247 Presse en ligne
  • 62/2247 Piratage
  • 103/2247 Téléservices
  • 442/2247 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2247 Environnement/Santé
  • 156/2247 Législation/Réglementation
  • 167/2247 Gouvernance
  • 850/2247 Portrait/Entretien
  • 72/2247 Radio
  • 338/2247 TIC pour la santé
  • 133/2247 Propriété intellectuelle
  • 29/2247 Langues/Localisation
  • 502/2247 Médias/Réseaux sociaux
  • 935/2247 Téléphonie
  • 96/2247 Désengagement de l’Etat
  • 485/2247 Internet
  • 57/2247 Collectivités locales
  • 188/2247 Dédouanement électronique
  • 516/2247 Usages et comportements
  • 512/2247 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2247 Audiovisuel
  • 1352/2247 Transformation digitale
  • 193/2247 Affaire Global Voice
  • 75/2247 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2247 Service universel
  • 330/2247 Sentel/Tigo
  • 87/2247 Vie politique
  • 747/2247 Distinction/Nomination
  • 17/2247 Handicapés
  • 336/2247 Enseignement à distance
  • 319/2247 Contenus numériques
  • 292/2247 Gestion de l’ARTP
  • 89/2247 Radios communautaires
  • 809/2247 Qualité de service
  • 212/2247 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2247 SMSI
  • 224/2247 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1275/2247 Innovation/Entreprenariat
  • 665/2247 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2247 Internet des objets
  • 85/2247 Free Sénégal
  • 223/2247 Intelligence artificielle
  • 97/2247 Editorial
  • 10/2247 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous