Djibouti a décidé d’améliorer sa législation en matière de cybersécurité
lundi 2 septembre 2019
Au regard de son important investissement dans la connectivité à haut débit et de son ambition de faire des technologies de l’information et de la communication un pilier de sa croissance économique, la République de Djibouti a décidé d’améliorer sa législation en matière de cybersécurité.
Il s’agit de doter le pays d’un ensemble d’outils indispensables à la protection de ses systèmes d’informations et des personnes qui en font usage. Une première réunion de concertation, organisée le 29 août 2019 par le ministère de l’Intérieur, a servi de cadre pour poser les bases de ce futur arsenal juridique.
Au cours de cette rencontre à laquelle ont pris part de hauts responsables du ministère de la Justice, des experts internationaux, des représentants de l’agence nationale du système d’information de l’Etat (ANSIE), des avocats, ainsi que des officiers de la police judiciaire et de la gendarmerie nationale, le ministre djiboutien de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheick, a expliqué que « pour toute nation, il s’agit d’un enjeu de souveraineté nationale. Car la sécurité des systèmes d’information de l’Etat, la continuité du fonctionnement des institutions et des infrastructures vitales pour les activités socio-économiques du pays, la protection des entreprises et des citoyens sont entièrement menacées par le fléau de la cybercriminalité ».
Selon la Banque mondiale, Djibouti, qui est déjà connecté à huit câbles sous-marins de fibres optiques, est le 4e pays le plus connecté d’Afrique.
Le gouvernement, qui souhaite faire de la petite nation un hub continental des télécommunications, est conscient que la moindre négligence en matière de cybersécurité pourrait gâcher tous ses investissements stratégiques. D’où son grand intérêt pour la cybersécurité, manifesté depuis juillet dernier avec l’organisation d’une réflexion autour d’une future stratégie nationale de cybersécurité.
(Source : Agence Ecofin, 2 septembre 2019)