Directeur Centre africain pour la statistique : « En Afrique, les infrastructures numériques sont loin d’être les meilleures au monde »
lundi 9 septembre 2019
Les rideaux sont tombés sur le 14e Forum mondial sur les établissements humains (GFHS 2019) (4 et 5 septembre, à Addis-Abeba) dont le thème a porté sur : « Le développement durable des villes et des établissements humains à l’ère du numérique ».
Le forum a examiné les moyens à mettre en place pour exploiter les énormes opportunités découlant de la révolution numérique pour renforcer la planification, la construction et la gestion des villes et des établissements humains et les rendre plus écologiques, plus intelligentes et plus durables.
En ce sens, M. Oliver Chinganya, le directeur du Centre africain pour la statistique, au nom de la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a souligné que les discussions sur des villes intelligentes et des citoyens à l’ère du numérique doivent être menées avec la conviction que « seulement un tiers des Africains utilise Internet » et que « les infrastructures numériques sont loin d’être les meilleures au monde en termes de vitesse, de volume et de productivité et de fiabilité. »
Toutefois, dans son discours de bienvenue par, il a déploré le fait que 60 à 70% des ménages urbains vivent dans des bidonvilles, et près de 90% de la population africaine vit dans des logements informels.
Le ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Seleshi Bekele, qui a officiellement ouvert la réunion, a, pour sa part, indiqué que l’utilisation des technologies modernes et numériques « offre d’énormes possibilités de renforcer l’efficacité. »
Il a cité l’utilisation par son pays d’applications et de systèmes numériques dans le secteur des services publics (eau et électricité) comme l’un des nombreux domaines dans lesquels le pays tente d’utiliser davantage des technologies novatrices pour transformer la qualité de la vie dans les villes et dans le pays, en général.
Le GFHS s’est tenu pour la première fois en Afrique. Son secrétaire général, Lu Haifeng, s’est engagé à ce que « le GFHS encourage activement la coopération et les échanges économiques et culturels entre l’Afrique et d’autres régions, notamment l’Initiative Belt and Road, contribuant ainsi au développement durable de la région. »
(Source : Innovafrica, 9 septembre 2019)