Un atelier de formation en géomatique s’est ouvert ce mercredi 09 janvier à la gouvernance de Diourbel. Le but est de renforcer les capacités et les compétences des décideurs de Diourbel sur l’utilisation de la géomantique qui est un outil qui devrait les aider à la prise de décision pour une meilleure gestion de leur territoire.
Un atelier de formation en géomatique sur le thème de la sensibilisation des décideurs de Diourbel qui se déroule du 09 au 11 janvier à la gouvernance a réuni une vingtaine de chefs de services régionaux et d’organisations de la société civile. Abdallâh Diallo, Directeur technique adjoint au Projet d’appui canadien au Plan national geomatique du Sénégal a laissé entendre que « cet atelier a pour but la formation des décideurs locaux de la région de Diourbel. Cette formation va leur permettre de gagner déjà en compétences, de comprendre ce que c’est la géomatique et de pouvoir l’utiliser ».
Selon lui, cet outil qui est extrêmement puissant au sein de leur organisation aide à la prise de décision pour une meilleure gestion du territoire. C’est pourquoi cette session de formation qui entre également dans le cadre de la décentralisation prévue au niveau de ce projet pour ne pas vraiment se limiter uniquement à Dakar, va contribuer, en réalité à « la mise en place d’une infrastructure nationale. Donc la moindre des choses, c’est impliquer les régions, les collectivités locales afin qu’elles puissent utiliser l’information géographique qui sera fournie ultérieurement dans un avenir très proche et de l’utiliser dans leur organisation pour mieux traiter l’information géographique au niveau de la région de Diourbel », a expliqué Abdallâh Diallo.
Poursuivant son argumentaire, M. Diallo a avancé que « dans les objectifs de cette année, nous allons mettre un géo répertoire qui va fournir l’information géographique qui permettra à l’ensemble des acteurs des différentes régions du Sénégal d’avoir accès à cette plate forme via le web et de savoir ou se trouve l’information géographique recherchée ». Il y aura aussi « la base d’un réseau spatial qui va permettre d’intégrer l’ensemble des couches de référence. On est entrain de travailler avec l’agence nationale de l’aménagement du territoire qui préside cette composante là qui est la base de réseau spatial. Une équipe basé au Canada aide à la réalisation des termes de références et dans les prochaines années, nous allons avoir un cadre normatif pour l’utilisation de l’information ». S’y ajoutent des « bases de données géo spatiales qui auront des couches de base, des bases de réseau géodésique, comme l’hydrographie, la gy métrique », a-t-il indiqué.
Interrogé sur l’utilité de la géomatique pour le décideur, il a laissé entendre que « la géomatique, c’est un outil qui permet de voire plus clair dans la gestion des organisations, un outil qui permet de collecter l’ensemble des données spatiales afin d’avoir une meilleure prise de décisions que ce soit dans le domaine du cadastre ou dans le domaine agricole. Et cela va beaucoup aider à prendre des décisions allant dans le sens efficient pour une meilleure amélioration des qualités de productions ».
Neuf (09) modules seront développés par les formateurs au cours de cet atelier de formation des décideurs de Diourbel pour leur permettre de mieux comprendre la géomatique. Selon M. Da Dieng géomaticien et géographe à l’université Gaston Berger de Saint Louis, l’un des formateurs, la tenue de cet rencontre à Dakar est signe d’une décentralisation du programme.
Cette formation, qui est la troisième du genre après celles organisées à Dakar et à Saint Louis, vise à sensibiliser les décideurs sur les disciplines qui composent la géomatique et leur application. Selon l’un des formateurs, toutes les régions du pays seront touchées pour sensibiliser tous les décideurs de l’état du Sénégal. Il faut rappeler que le projet a été financé par le Canada et la république du Sénégal pour un cout global de 4 milliards pour la période allant de 2012 à 2014.
La géomatique est un système informatisé et intégré qui améliore l’aménagement et la planification du territoire en vue d’un développement plus harmonieux. Parmi les champs d’application figurent des catastrophes, le foncier et des terres agricoles.
Adama Ndiaye
(Source : Sud Quotidien, 10 janvier 2013)