Dialogue politique sur les Tic au Sénégal : Le rôle des médias au cœur des échanges
samedi 17 décembre 2005
Le débat sur la société de l’information a été jusqu’ici plus ou moins mené sans l’implication des acteurs des médias. Et cela a posé d’énormes problèmes. Conscients du rôle que peuvent jouer les médias auprès des citoyens dans le dialogue politique sur les technologies de l’information et de la communication (Tic), les professionnels du secteur jugent le moment venu pour les journalistes de s’approprier des enjeux des Tic pour une meilleure vulgarisation.
C’est l’objectif principal de l’atelier d’échanges, organisé mercredi dernier, par le programme Catia 1c, autour du thème : l’implication des médias dans les politiques des Tic au Sénégal. Cet atelier vise à permettre une meilleure compréhension par les journalistes des enjeux des Tic. Car, soulignent les promoteurs, la presse peut jouer un rôle important en tant qu’acteur dans la création et surtout dans la prise de conscience de cette problématique. Une compréhension de l’environnement des Tic par les médias les amènerait à mieux communiquer autour de cette problématique. Celle-ci tourne autour des questions sur la gouvernance de l’Internet, la liberté d’information et d’expression par le Net, etc. Chargée du programme Catia 1c, initié pour dynamiser l’accès aux Tic en Afrique, Coura Fall soutient qu’« il s’agit d’arriver à avoir un débat beaucoup plus large sur les enjeux des Tic et en plus informer la population par rapport à cette problématique ». L’information aujourd’hui, indique notre interlocutrice, « est un enjeu à l’image de la santé, de l’éducation, de l’économie, entre autres secteurs ». « Et nous ne pouvons pas laisser les choses se faire, ajoute-t-elle, sans pouvoir les maîtriser et avoir à subir les conséquences des politiques qui seront définies dans ce sens ». C’est pourquoi, estime Coura Fall, « nous voulons intégrer plusieurs acteurs, notamment les médias, le secteur privé, la société civile, les professionnels des tic ».
« La société de l’information, pense le directeur général adjoint de la Rts, Malick Ndiaye, ne peut pas se débattre sans les acteurs que sont les médias. Cette journée d’échanges sur les Tic, estime Moussa Gassama de l’agence de presse Syfia, est bénéfique. D’autant plus, poursuit-il, qu’elle a permis de se familiariser avec les définitions et de connaître les acteurs locaux du secteur. « Mais, suggère-t-il, d’autres formations doivent se faire pour une compréhension plus approfondie ».
Fatou K. SENE
(source : [Wal Fadjri-<http://www.walf.sn/], 17 décembre 2005)