Développement du e-commerce au Sénégal : le secteur encore embryonnaire
samedi 12 décembre 2015
Les acteurs du e-commerce (vente en ligne) au Sénégal se sont retrouvés avant-hier, jeudi 10 décembre, sur initiative des entreprises d’Africa internet groupe (Aig) au Sénégal, pour faire un partage d’expérience et un état des lieux.
Selon Hilda Latzoo, responsable de la communication du site e-commerce Kaymu, le secteur est encore embryonnaire du fait que les Sénégalais n’ont pas encore la culture de l’achat en ligne, nonobstant la multiplication des entreprises e-commerce au Sénégal.
Ainsi donc, pour elle, les Sénégalais expriment encore des réserves quant à la fiabilité des services. Pour autant, elle a estimé nécessaire de communiquer pour faire comprendre aux nationaux que les entreprises du commerce en ligne existent bel et bien. Toutefois, elle a expliqué que ledit secteur est porteur et que nombres d’entreprises s’y lancent aujourd’hui.
Revenant par ailleurs sur les questions soulevées au cours des échanges, notamment l’employabilité des jeunes, Hilda Latzoo a trouvé que le secteur recrute beaucoup la cible jeune avec une certaine maniabilité de l’outil internet. Au cours des débats, la majeure partie des entreprises présentes ont indiqué en effet qu’en matière de recrutement, ce sont les jeunes passionnés qui sont privilégiés, surtout quand l’entreprise est une start-up. C’est dire que, pour les participants, il ne faut pas forcément avoir une formation en e-commerce pour être recruté.
Dans un tout autre registre, à savoir la logistique, les acteurs ont fait savoir que c’est tout un casse-tête pour eux dans la localisation des clients, au moment de la livraison des produits. Selon eux, certains clients n’ont pas d’adresse exacte. Pour parer à cet obstacle, certains d’entre eux ont développé des applications de géo-localisation, pour permettre au client de suivre la livraison de son produit et au livreur d’avoir l’endroit exact. Dans la même veine, les acteurs du e-commerce ont constaté la faible bancarisation des Sénégalais. Face à cette contrainte, ils ont souligné que non seulement le paiement se fait cash à la livraison, mais aussi ils sont obligés de se rabattre vers les opérateurs de transfert d’argent.
Jean Michel Diatta
(Source : Sud Quotidien,12 dcembre 2015)