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Développement des transactions financières et commerciales en Afrique : Innover au nom des besoins locaux

jeudi 24 février 2011

Débattre des problématiques à ‘enjeux’ au profit de la société et de l’économie selon l’expression de Hamadou Tidiane Sy, directeur du premier site d’information à vocation sous-régionale en Afrique de l’ouest, Ouestaf.com et initiateur du forum. Tel a été le sens de la rencontre inaugurale tenue hier à la Fondation Konrad Adenauer et dont le thème était ‘les transactions financières et commerciales à l’heure des Tic (Technologies de l’information et de la communication)’. Le forum a réuni chercheurs, universitaires et professionnels des Tic autour d’un débat public télévisé avec l’une des présentatrices-vedette de la Rts, Minielle Barro, aux manettes.

La réalité incontournable des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) ouvre de nouvelles applications, et singulièrement, dans les domaines financiers et commerciaux. Ces derniers ont noms : e-business (le commerce en ligne), e-banking (banque en ligne), mobile banking (transfert d’argent par le mobile), modes de paiement électroniques, le transfert d’argent, etc. Il s’agissait donc pour les panélistes présents à ce forum inaugural d’identifier les obstacles au développement de ces opportunités qu’offrent les Tics et ensuite esquisser des débuts de solutions qui profiteront au plus grand nombre de citoyens. Des freins culturels mais pas seulement !

D’abord, selon les panélistes, plusieurs obstacles entravent l’essor de ces activités. Ainsi selon Olivier Sagna, maître de conférence en sciences de l’information et administrateur de programme au Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria), de nombreux problèmes se posent au développement des transactions commerciales et financières en ligne. Et parmi ceux-ci nous avons : la faible accessibilité à l’Internet, le faible taux de bancarisation (environ 7 % dans toute l’Uemoa), le nombre infime de détenteurs de cartes de crédit (permettant réellement de faire des achats), le fort taux d’analphabétisme, etc. Il fait d’ailleurs remarquer, au passage, que l’écriture est indissociable de l’Internet. A cette litanie de contraintes, Alexis Corenthin, enseignant à l’Ecole supérieure polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ajoute un problème de confiance et de sécurisation que nourrissent les Africains, les Sénégalais en particulier, à l’égard des opérations de transactions commerciales et financières. Et sur ce point précis, Alexis Corenthin souligne, par exemple, qu’il n’existe pas de tiers certificateur des transactions financières au Sénégal. Avant d’ajouter, toutefois, qu’ ‘une sécurisation à 100 % n’existe nulle part !’.

Idem pour l’universitaire et expert en e-business, Amdy Fall, qui pointe les obstacles culturels tels que le rapport au temps des Africains, leur mode de vie communautaire, contrairement à l’Occidental souvent solitaire et individualiste, tenu de faire tout à la fois par lui-même. Donc confronté à la pression du temps.

Abordant le problème d’un point de vue juridique, Isaac Cissokho, chargé des questions juridiques l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), soutient que ‘le Sénégal dispose d’un arsenal juridique qui permet de procéder à des transactions financières sécurisées’. A l’en croire, l’un des problèmes est plutôt ‘un déficit en investissements aussi bien de la part de l’Etat que des opérateurs du marché’.

S’inspirer du M Pesa au Kenya

Cependant, devant ce constat pour le moins sombre des transactions commerciales et financières en ligne au Sénégal, il demeure, tout de même, quelques raisons d’espérer avec l’exemple de l’explosion du mobile banking (transfert d’argent via le téléphone mobile) au Kenya. Mais attention, avertit Olivier Sagna, ‘afin de connaître des réussites similaires à ceux de M Pesa au Kenya (le porte-monnaie électronique), nous ne devons pas juste plaquer des contenus importés de l’extérieur. Il nous faut d’abord, identifier les besoins spécifiques et attentes de la population et ensuite tenter d’y apporter les solutions idoines’. Telles semblent donc être les conditions d’une plus grande appropriation par la majorité des citoyens - donc de succès -, des opportunités économiques et financières qu’offrent aujourd’hui les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

De nombreuses autres questions liées au financement de la recherche, à l’innovation, la créativité des acteurs des TIC (étudiants, ingénieurs, chercheurs...), ont également été soulevées par l’auditoire.

Amadou Oury Diallo

(Source : Wal Fadjri, 24 février 2011)

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