Développement des Tic : La Banque mondiale favorise l’essor du secteur
mardi 23 août 2011
Le secteur des Technologies de l’information et de la communication présente de nombreuses opportunités en matière de développement. Une étude publiée par le Groupe indépendant d’évaluation (Ieg), démembrement de la Banque mondiale, révèle que cette dernière a remarquablement contribué à l’essor noté dans ce secteur. Avec 4,2 milliards de dollars d’aide accordés au secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic) entre 2003 et 2010, dont plus de la moitié soit 2,9 milliards de dollars pour les pays les plus pauvres, le Groupe de la Banque mondiale a apporté une contribution remarquable au secteur. Une étude publiée par le Groupe indépendant d’évaluation (Ieg) du même groupe conclut « que l’institution a d’une part mené avec efficacité la promotion de réformes sectorielles dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (Tic) et, d’autre part, œuvré en faveur de l’accessibilité par le biais de l’investissement privé au bénéfice de la téléphonie mobile dans des contextes difficiles ». Selon ce démembrement de l’institution de Bretton Woods, l’intervention de la Banque a surtout concerné les opérations de prêt, le conseil sur les mesures à prendre, l’investissement, les services-conseils et les garanties contre le risque politique. Une intervention qui a permis de mettre en place des secteurs plus efficaces et plus compétitifs et d’offrir un plus grand accès aux services liés aux Tic.
Dans les pays les plus pauvres par exemple ou sortant de conflit, ces progrès se traduisent grâce à l’intervention de la Société financière internationale (Ifc), autre filiale du groupe Banque mondiale, par un soutien à des entrepreneurs initialement inconnus dans le secteur des télécommunications, des acteurs dont certains sont par la suite devenus de grands opérateurs de la téléphonie mobile. Il s’y ajoute selon les conclusions de l’étude que « les pays qui ont bénéficié de l’appui du Groupe de la Banque mondiale au titre des réformes et de l’investissement, ont amélioré leur compétitivité et l’accès aux Tic, bien plus rapidement que les pays n’en ayant pas bénéficié ».
L’étude souligne ainsi qu’au cours des dix dernières années, le secteur des Tic a connu une véritable révolution dans le monde. Dans les pays pauvres, ces dernières années ont surtout montré « l’énorme potentiel que recèlent les Tic pour le développement et la croissance économiques ». M. Thomas Vinod, Directeur général de l’Ieg estime ainsi que « les Tic sont un secteur dans lequel le Groupe de la Banque mondiale peut continuer à jouer un rôle, notamment en favorisant l’accès des personnes les plus démunies et en encourageant l’utilisation des Tic dans les entreprises, les services et l’Administration publique, des domaines dans lesquels des lacunes existent encore et de plus grands impacts peuvent être obtenus au plan du développement ».
En effet, l’étude de l’Ieg relève que des contraintes subsistent dans la mise en place d’un environnement propice à la production, à la diffusion et à l’utilisation des Tic. Le groupe appelle ainsi la Banque mondiale à renforcer les Partenariats public/privé pour l’accès d’un plus grand nombre de personnes aux services. Ieg exhorte aussi la Banque mondiale à insister sur « l’aide aux pays clients aux fins d’actualiser les cadres réglementaires et de préserver la concurrence » avant de recommander, avec le soutien de l’Ifc et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) autre organe du Groupe, de promouvoir « l’appui à des investissements catalyseurs inscrits dans le contexte de Partenariats public-privé pour accroître le rythme de déploiement de l’infrastructure régionale et nationale de base, mais aussi par l’identification et la pérennisation de méthodes d’approche efficaces pour promouvoir l’accès des plus pauvres aux Tic ».
Mame Woury Thioubou
(Source : Le Quotidien, 23 août 2011)