Développement de télécentres et cybercafés : Le besoin de sortir de l’informel
mardi 5 juillet 2005
Après Ziguinchor et Kolda, Digital Freedom Initiative (Initiative pour la liberté numérique) organise à Kaolack en partenariat avec Sud Informatique, un célèbre cybercafé de Ziguinchor, un séminaire pour renforcer les capacités des gérants et propriétaires de télécentres et cybercafés. Trente-quatre participants, venus des régions de Kaolack et Fatick, vont plancher en ateliers pendant cinq jours, sur l’aspect institutionnel, le financement, le marketing, la gestion comptable et la croissance de l’entreprise. Cette rencontre se justifie par la nécessité d’en finir avec la tendance dans le secteur, de prolifération d’entreprises mort-nées.
Autant il y a un développement assez important des télécentres et des cybercafés, autant ils sont confrontés à de réels problèmes de gestion, d’organisation ou de structuration. Le constat est de M. Alassane Ngom, directeur de Sud Informatique de Ziguinchor. Ces propos confirment l’éphémère existence de bon nombre de cybercafés, morts de leur belle mort pour cause de manque de préparation, d’esprit managerial. Les gérants ou propriétaires des cyber sont souvent des jeunes inexpérimentés, sans formation et qui ne pensent pas à la croissance de l’entreprise, se désole M. Ngom.
Pourtant les cyber sont des moyens de démocratisation des technologies, mais sombrent très souvent dans l’informel à l’instar des télécentres. Aujourd’hui, il urge de formaliser le secteur pour que les cybercafés deviennent de véritables outils de développement pouvant jouer un rôle important dans le tissu économique.
Pour atteindre ce résultat, l’aspect institutionnel est un passage obligé qui permet de s’entourer de toutes les garanties juridiques afin de prétendre à de grands chantiers économiques.
Par Birane DIAW - Correspondant
(Source : Le Quotidien, 5 juillet 2005)