Développement de la technologie financière : La BCEAO balise un cadre « léger » et « rigoureux »
lundi 4 novembre 2019
Amorcer la révolution FinTech tout en réduisant au maximum possible les risques y inhérents. C’est ce, à quoi le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) Tiémoko Meyliet Koné, a invité les acteurs.
A présidant le jeudi 31 octobre dernier, la cérémonie de clôture de deux jours de la Conférence internationale sur les entreprises de technologie financière au siège de ladite institution, le gouverneur de Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) Tiémoko Meyliet Koné, a vivement salué la qualité des interventions de plus de 150 participants. Lesquels sont composés de membres de la Banque mondiale, de gouverneurs de banques centrale de l’Afrique centrale, de la Mauritanie, de la Gambie et de la Sierra Leone.
Synthétisant les travaux de deux jours, il déclare ceci : « Les Fin Tech sont incontournables. Et sous ce rapport, nous devons créer un environnement qui permet d’avoir les progrès souhaités, le tout dans un cadre léger et rigoureux, permettant d’éviter toutes erreurs et dérives qui peuvent amener à remettre en cause le système tel que nous voulons qu’il fonctionne mais également sans avoir à exposer les populations pour lesquelles ces activités sont menées ».
Le gouverneur de prévenir : « Certes, la mise en place de ce cadre ne sera pas facile, mais dans une commune volonté, avec le partage d’expérience nous pourrons y arriver ». Il ajoute : « Il ne sert à rien, dans un domaine innovent, qui bouge vite avec les nouvelles technologies qu’on perde du temps à réinventer la roue. Cela ne sera que peine perdue, voire un recul ». A l’en croire : « Avec plus de volontarisme, de fermeté et de souplesse, nous devrions remporter le pari de la promotion et de la régulation des Fin Tech comme nous l’avions réussi avec la monnaie électronique ».
Se voulant rassurant par rapport à cette régulation des Fin Tech, il rappelle : « Au départ de la mise en place de la monnaie électronique, les choses n’allaient pas bien car, cette question relevait des attributions du système bancaire, mais quand la BCEAO s’est aperçue que les résultats n’étaient pas au rendez-vous, elle a vite travaillé à la mise en place de structures Ad Hoc qui exercent cette activité tout en les surveillant. Les résultats ont été au rendez-vous, au point qu’aujourd’hui le système bancaire s’intéresse à l’émission de la monnaie électronique »
La « Fintech », c’est la contraction de « technologie » et « finance » en anglais, qui désigne une structure offrant des produits et services financiers innovants sans être elle-même une institution financière à l’image d’une banque, d’un système financier décentralisé...
Jean Pierre Malou
(Source : Sud Quotidien, 4 novembre 2019)