Deuxième édition du concours de développement d’applications mobiles : For transparent election pour une élection sans contestations ni fraudes
mardi 11 janvier 2011
Une application mobile pour gérer la transmission des résultats des élections et leur diffusion instantanée à chaque étape du dépouillement, c’est ce qu’un des lauréats de la deuxième édition du concours de Développement d’Applications Mobiles pour le Sénégal a mise au point. Mais le premier prix de ce concours organisé par le projet Sénégal Mobile en collaboration avec Pace University et l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (Esmt), est allé à une application didactique dénommée « Africa quizz flag get infos ».
Une application mobile pour une gestion transparente des élections à partir des téléphones portables. C’est la solution proposée par l’étudiant Momar Diouf à la deuxième édition du concours de développement d’application mobiles pour le Sénégal. Cette application a obtenu le deuxième prix du jury composé de spécialistes venus de plusieurs pays comme le Sénégal, les Etats -Unis, le Canada, l’Inde... L’application dénommée « For transparents élections », selon son concepteur, étudiant en année de licence informatique à l’université de Thiès, est destinée aux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena), aux observateurs et aux journalistes. Elle permettra, d’après Diouf, d’éviter les erreurs de calculs, les fraudes et les contestations.
Selon le concepteur, cette application permet une publication rapide et massive des résultats des premières tendances des élections. Dans sa démonstration, l’auteur de l’application a montré comment on pouvait remonter les résultats dans chaque bureau de vote, chaque centre, commune d’arrondissement, commune région vers un serveur central qui capitalise tous les résultats des différents centres et permettre la diffusion des résultats partiels à différents moments de collectes. Il s’agira donc instantanément d’avoir à chaque instant les résultats partiels avant d’avoir les résultats globaux provisoires à la fin des dépouillements. Cette application qui utilise la technologie java peut être transmise par câble, par bluetooth et par infrarouge, a fait savoir Momar Diouf.
Toutefois, reconnaît M. Diouf, les membres de la Cena et ses démembrements dans les régions auront besoin d’un séminaire de formation sur l’utilisation de cette application. Selon M. Diouf, son invention est prête pour l’emploi dans le cadre de la présidentielle de 2012 et d’ores et déjà il est en contact avec le Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda) pour la protection de son œuvre. Malheureusement pour le jeune Momar, le jury du concours a porté son choix sur l’application proposée par un autre groupe de trois étudiants de la même université de Thiès, intitulée « Africa quizz flag get infos ». Le choix porté sur cette production s’explique par son aspect didactique et éducatif. Pour l’encourager les promoteurs du projet « Mobile Sénégal », lui on offert un Smartphone et un livre sur les nouveautés en informatique, notamment le système « androïde », encore peu utilisé au Sénégal.
A travers l’application les concepteurs offrent à l’utilisateur une mine d’informations sur l’Afrique, notamment ses richesses, ses régimes politiques et ses Etats.
Les lauréats ont obtenu deux ordinateurs portables et des livres qui parlent également de « androïde ».
Le troisième prix est allé à un groupe d’étudiant venu de l’institut Niit. L’application qu’ils ont proposée « Duty Chemist » a porté sur un service de renseignement sur les pharmacies de gardes, avec une mise à jour mensuelle.
Selon Mme Christelle Scharff, directrice du projet « Sénégal mobiles », la 2ème édition de ce concours a vu la participation de 33 étudiants, venus de 09 universités, écoles et instituts avec au départ 15 dossiers de candidature.
Cette initiative à été saluée par le représentant de Ibm, qui a demandé à la jeunesse africaine de s’investir dans ce créneau eu égard au dynamisme et à la croissance qui le caractérisent. Il a souhaité que les prochaines applications mettent l’accent sur les solutions financières en tenant compte du potentiel économique que génère aujourd’hui le numérique.
« A travers cette compétition, les promoteurs visent à développer l’entreprenariat dans le domaine du mobile et à développer des compétences dans le domaine du mobile, puisque l’avenir va être plus mobile qu’ordinateur en soi », a dit Mme Schraff, professeur d’informatique aux Etats Unis et coordonnatrice du projet.
Daouda Guèye
(Source : Sud Quotidien, 11 janvier 2011)