Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication appelle le chef de l’Etat à affecter, par le biais d’une loi de finances rectificative, "des moyens financiers et budgétaires amples" au ministère des Postes, des Technologies de l’information et de la communication dont le budget 2008 a baissé.
Son budget pour le prochain exercice s’élève à 526,970 millions de francs CFA contre 551,739 millions pour la gestion en cours, reflétant une baisse de 24,769 millions.
Le ministre Sophie Gladima Siby a expliqué le 22 novembre dernier cette baisse par la réduction des crédits budgétaires qui résulterait de l’organisation de trois grandes conférences, notamment le sommet de l’Organisation pour la conférence islamique (OCI).
"Le RESTIC appelle le chef de l’Etat en tant que arbitre de dernier ressort des allocations budgétaires aux différents ministères d’affecter sans tarder des moyens financiers et budgétaires amples au ministère des Postes, des Technologies de l’information et de la communication par le mécanismes d’une loi des finances rectificative afin que ce dernier puisse remplir son rôle et sa mission", indique un communiqué transmis à l’APS.
Ce club d’affaires s’est dit "étonné" de constater la réduction du budget de ce ministère "à un moment où l’Etat du Sénégal vient d’engranger plus de cent milliards de nos francs au titre de la contrepartie versée dans les comptes du trésor public par Sudatel, au titre du nantissement de droit d’exploitation d’une licence globale de téléphonie".
"Le RESTIC considère la réduction des crédits budgétaires affectés au ministère des TIC cadre mal avec l’ambition affichée par les plus hautes autorités de voir émerger dans notre pays une économie de services rayonnante et dynamique, pourvoyeuse de valeur ajoutée et d’emplois. Les technologies des l’information (sont) le socle de l’économie de services et du secteur tertiaire", selon la même source.
Il relève par ailleurs que cette réduction du budget intervient à "un moment où le retour à un ministère des Postes, des TIC dans l’organigramme gouvernemental soulève beaucoup d’espoirs auprès des professionnels du secteur pour un encadrement adéquat et un appui efficace à la myriade de secteurs et de sous-secteurs qui composent l’univers des TIC".
Selon le RESTIC, ce sont les conditions pour que le Sénégal "puisse garder sa place de vitrine des technologies de l’information et de la communication en Afrique du Sud du Sahara".
(Source : APS
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