OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2022 > Juin 2022 > Dérives sur les réseaux sociaux : Ces attentats numériques qui déstabilisent (…)

Dérives sur les réseaux sociaux : Ces attentats numériques qui déstabilisent notre pays

mercredi 1er juin 2022

Médias/Réseaux sociaux

S’il existe dans le monde un pays par excellence où la liberté d’expression sur les réseaux sociaux n’a pas de limites, c’est bel et bien le Sénégal. Chez nous, la cyberviolence verbale (sous forme d’outrages, de diffamations et d’injures) est la forme la plus répandue dans ce qu’on appelle les réseaux et médias sociaux.

Pire, les activistes, propagandistes et prêcheurs du web n’hésitent pas à attaquer de manière frontale et personnelle les hautes autorités qui incarnent des institutions sacrées (le président de la République, le ministre de l’Intérieur, le haut commandant de la gendarmerie, le procureur de la République, le président du Conseil constitutionnel etc.). Et l’État, que l’on croyait être très puissant, semble être « impuissant » face aux dérives sur les réseaux sociaux.

Pourtant, la cyberviolence est pire que le terrorisme physique ou de sang puisqu’elle détruit à tout jamais des vies humaines, ruine des réputations, disloque des ménages, plonge dans la tourmente des entreprises et déstabilise des Etats.

Une chose est sûre : si les pouvoirs publics ne prennent pas leurs responsabilités, les réseaux sociaux vont brûler le pays.

Pourtant, au tout début, ces médias sociaux renforcés par la popularité des réseaux sociaux ont permis aux citoyens d’être au courant de l’actualité politique, économique ou sociale et d’exprimer leurs points de vue de manière directe. Et sans retenue, ni censure. Malheureusement, cette nouvelle voie ou tribune d’expression dénuée de garde-fous voire d’anti-dérapages pousse les activistes, politiciens, propagandistes à perpétrer des « attentats-kamikazes » outrageux, diffamatoires et injurieux contre non seulement des citoyens anonymes mais aussi des guides religieux ou des institutions incarnées par le président de la République, le haut commandant de la gendarmerie, le procureur de la République, le président du Conseil constitutionnel etc.

Selon un ancien magistrat du parquet, presque toutes les infractions pénales se commettent aujourd’hui par voie électronique parce que les gangs de rue ont migré vers le Web. A l’exception bien sûr des agressions avec des machettes qui connaissent une recrudescence inquiétante, hélas ! Mais revenons à notre procureur à la retraite. « Pourtant, le Sénégal s’est doté d’une gendarmerie ou d’une police spécialisée en cybercriminalité qui peut identifier, localiser et arrêter tout cyber-voyou ou cybercriminel en quelques heures. Malheureusement, nous avons une très mauvaise politique pénale incarnée par un Parquet à la traine. Et cela a aggravé la pagaille et le bordel sur les réseaux sociaux et autres télé-youtubes » se désole notre ancien maître des poursuites.

L’outrage à l’autorité impuni…

S’appuyant sur l’anonymat garanti et la facilité de la propagation des propos, certains activistes et autres opposants se défoulent tous les jours sur la personne du président de la République Macky Sall. Et de façon irrespectueuse alors que jusqu’à une époque récente au Sénégal, le délit d’offense au président de la République a toujours protégé la sacralité du chef de l’Etat.

Qu’en est-il du délit d’outrage à magistrat qui avait valu à l’hebdomadaire Le Témoin (devenu quotidien) plusieurs comparutions et condamnations devant les tribunaux ?

Et pourtant, durant les années 90 à 2000, les journalistes que nous sommes (Pape Ndiaye, Mohamed Bachir Diop, Mamadou Oumar Ndiaye etc.), n’avions commis que le délit d’avoir commenté et désapprouvé des décisions de justice. Mais cela suffisait aux procureurs de la République d’alors pour nous conduire à l’abattoir au reproche d’avoir trop parlé ou écrit !

Aujourd’hui, ces délits d’offense au chef de l’Etat et autres outrages à magistrats ou à autorités semblent abrogés du Code pénal si l’on en juge en tout cas par la passivité de procureurs de la République manifestement « impuissants », en tout cas incapables de faire appliquer les lois en vigueur ! Il est vrai que, comme dans la famille Ewing du feuilleton Dallas, la politique est un univers cruel où tous les coups sont permis ! Cela dit, rien ne peut justifier les attaques frontales et personnelles dont est victime, ces derniers temps, le haut commandant de la gendarmerie, le général Moussa Fall qui est très loin d’être dans l’arène politique. Pour ne prendre que cet exemple. En tout cas, certains youtubeurs, activistes, blogueurs et politiciens doivent s’estimer heureux d’être dans un Etat de droit comme le Sénégal. Et surtout d’avoir des chefs militaires et autres bidasses tolérants et indulgents. Car ailleurs, on aurait pu imaginer des groupes de « petits » gendarmes incontrôlés procéder à des représailles à l’encontre de ceux qui ont osé outrager leur chef. Rien de tout cela dans notre pays !

Que de troubles à l’ordre numérique

Sur ces autoroutes de l’anarchie que sont les réseau sociaux, chaque autorité politique, religieuse, diplomatique, judiciaire ou militaire en prend pour son grade I. Pas plus tard qu’il y a quelques semaines, le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Ousmane Chimère Diouf, avait fait l’objet d’un lynchage sur les réseaux sociaux. On lui reprochait d’avoir tout simplement tenu une conférence de presse pour recadrer certains politiciens. Et surtout d’avoir invité les justiciables à respecter les institutions judiciaires. Injurié et outragé, le pauvre Ousmane Chimère Diouf en avait vu des vertes et des pas mûres alors pourtant qu’il est un magistrat.

L’affaire s’en est arrêtée là puisque l’action publique n’a jamais été déclenchée par le procureur de la République. Et encore, encore… Quant au ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome, lui, n’en parlons pas ! A longueur de journée, les fossoyeurs du Web se déchaînent sur lui après l’avoir aménagé une place de choix sur les réseaux sociaux. Sans doute à force de subir la furie des internautes aux propos inappropriés voire diffamatoires, le ministre Antoine Diome a fini par se replier sur lui-même.

Un repli paradoxal de la part d’un ministre de l’Intérieur doté de tous les voies et moyens pour lâcher ses cyber policiers aux trousses des délinquants du Web. Avec la naissance d’internet, chaque pays comme le Sénégal est un territoire virtuel dont les plateformes (Facebook, Instagram, Twitter, Whatsapp, Youtube, Messenger etc) représentent les régions, départements, villes, villages, quartiers et autres. A l’instar des opérations policières de sécurisation (rafles) menées périodiquement à Grand-Dakar, Pikine, Parcelles Assainies, Guédiawaye, Sicap, Niary-Tally etc. Les cyber policiers effectuent quotidiennement des patrouilles sur le Web. Des patrouilles allant des contrôles d’identité (profils) aux filatures.

sur Facebook en passant par des planques, des fouilles sur Whatsapp et Youtube. Au cours de ces patrouilles anti-cybercriminalité, nombreux sont les internautes qui tombent sous le coup de la loi pour diverses infractions (diffamation, injures, outrage à autorité, offense au chef de l’Etat, usurpation de fonc tion, prostitution en ligne, atteintes à la vie privée et aux données personnelles etc).

Malheureusement, la plupart d’entre eux ne seront ni interpellés, ni arrêtés faute pour les policiers ou les gendarmes du Net de recevoir des ordres du procureur de la République, ne serait-ce que pour alpaguer ces malfrats pour le délit de trouble à l’ordre public…numérique. « L’ordre public ne se négocie pas ! » déclarait fermement l’ancien ministre français de l’Intérieur Nicolas Sarkozy lors des émeutes de la banlieue parisienne (Argenteuil).

Macky en croisade…

Par contre ici, au Sénégal, l’éternelle négociation de l’ordre public sur l’ensemble du cyber territoire national pour des raisons politiques ou confrériques incite les blogueurs et youtubeurs à perpétuer à longueur d’année des attentats numériques contre de pauvres citoyens. Un véritable bordel que le président de la République Macky Sall a constaté lors de sa rencontre avec les organisations syndicales (1er mai). Dans sa croisade annoncée contre les réseaux et médias sociaux, le chef de l’Etat se disait indigné et scandalisé par les dérives via le Web en passe de briser la cohésion sociale.

« Aucune société organisée ne peut accepter ce qui se passe aujourd’hui chez nous. Nous allons y mettre un terme d’une façon ou d’une autre », avait-il martelé. En mettant en place un dispositif militaire de lutte anti-terroriste, le Chef suprême des armées Macky Sall avait dû oublier que les citoyens sénégalais sont quotidiennement victimes d’attentats et autres persécutions numériques pire que le terrorisme des djihadistes !

Article rédigé par Pape Ndiaye du Journal Le Témoin

(Source : Social Net Link, 1er juin 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2249/2561 Régulation des télécoms
  • 190/2561 Télécentres/Cybercentres
  • 1773/2561 Economie numérique
  • 870/2561 Politique nationale
  • 2561/2561 Fintech
  • 301/2561 Noms de domaine
  • 872/2561 Produits et services
  • 829/2561 Faits divers/Contentieux
  • 409/2561 Nouveau site web
  • 2443/2561 Infrastructures
  • 889/2561 TIC pour l’éducation
  • 97/2561 Recherche
  • 124/2561 Projet
  • 1607/2561 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 920/2561 Sonatel/Orange
  • 807/2561 Licences de télécommunications
  • 142/2561 Sudatel/Expresso
  • 501/2561 Régulation des médias
  • 657/2561 Applications
  • 537/2561 Mouvements sociaux
  • 834/2561 Données personnelles
  • 69/2561 Big Data/Données ouvertes
  • 318/2561 Mouvement consumériste
  • 192/2561 Médias
  • 334/2561 Appels internationaux entrants
  • 902/2561 Formation
  • 60/2561 Logiciel libre
  • 978/2561 Politiques africaines
  • 619/2561 Fiscalité
  • 88/2561 Art et culture
  • 300/2561 Genre
  • 884/2561 Point de vue
  • 520/2561 Commerce électronique
  • 784/2561 Manifestation
  • 165/2561 Presse en ligne
  • 62/2561 Piratage
  • 102/2561 Téléservices
  • 492/2561 Biométrie/Identité numérique
  • 163/2561 Environnement/Santé
  • 173/2561 Législation/Réglementation
  • 181/2561 Gouvernance
  • 943/2561 Portrait/Entretien
  • 72/2561 Radio
  • 396/2561 TIC pour la santé
  • 141/2561 Propriété intellectuelle
  • 30/2561 Langues/Localisation
  • 562/2561 Médias/Réseaux sociaux
  • 1047/2561 Téléphonie
  • 100/2561 Désengagement de l’Etat
  • 521/2561 Internet
  • 60/2561 Collectivités locales
  • 230/2561 Dédouanement électronique
  • 543/2561 Usages et comportements
  • 549/2561 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 286/2561 Audiovisuel
  • 1561/2561 Transformation digitale
  • 205/2561 Affaire Global Voice
  • 85/2561 Géomatique/Géolocalisation
  • 180/2561 Service universel
  • 347/2561 Sentel/Tigo
  • 91/2561 Vie politique
  • 791/2561 Distinction/Nomination
  • 20/2561 Handicapés
  • 361/2561 Enseignement à distance
  • 368/2561 Contenus numériques
  • 308/2561 Gestion de l’ARTP
  • 96/2561 Radios communautaires
  • 936/2561 Qualité de service
  • 227/2561 Privatisation/Libéralisation
  • 69/2561 SMSI
  • 271/2561 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1344/2561 Innovation/Entreprenariat
  • 683/2561 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2561 Internet des objets
  • 89/2561 Free Sénégal
  • 251/2561 Intelligence artificielle
  • 107/2561 Editorial
  • 11/2561 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous