Dérives dans l’audiovisuel : le CNRA appelle au respect de la réglementation
mercredi 21 juillet 2010
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a soulevé des dysfonctionnements constatés dans la diffusion d’émissions et de programmes radiotélévisés au cours du dernier trimestre et a formulé des propositions pour y apporter les correctifs nécessaires.
L’instance de régulation, qui a délibéré en sa séance du 15 juillet, a relevé les dysfonctionnements liés à la prolifération du ‘’câblage à travers le pays de manière anarchique et en dehors de toute réglementation’’.
Elle a en outre déploré ’’le regain de diffusion par pratiquement l’ensemble des télévisions, de clips et de programmes obscènes’’.
La chaîne de télévision 2STV a été citée à cet effet lors d’une soirée consacrée à la célébration de son 7ème anniversaire . ‘’Soirée particulièrement caractérisée par des danses obscènes’’, cite le dernier avis trimestriel du CNRA dont l’APS a obtenu copie.
Le CNRA a également noté ’’la persistance des dérives au cours d’émissions interactives où injures, menaces de mort, appels à la violence et à la désobéissance civile, atteinte aux institutions de la République, atteinte à l’honneur et à la dignité de la personne humaine sont courants’’.
La diffusion d’émissions de voyance en direct sur de longues plages horaires, sans aucune indication des coûts des appels téléphoniques par certaines radios et télévisions a été dénoncée par le CNRA.
Face à de tels manquements, le CNRA recommande le respect de la réglementation et l’arrêt sans délai de toute activité de diffusion et de distribution d’émissions et de programmes audiovisuels sans autorisation préalable matérialisée par la signature de convention de concession et de cahier de charge avec les autorités compétents’’.
Il demande aux organes de faire preuve de plus de rigueur et de professionnalisme dans la conduite des émissions interactives ou des débats diffusés en direct.
Le CNRA les exhorte au respect des ‘’dispositions de l’article 10 de la Constitution, aux termes desquelles, chacun a le droit d’exprimer librement ses opinions, pourvu que l’exercice de ce droit ne porte pas atteinte à l’ordre public, à l’honneur, à la considération d’autrui, ainsi qu’aux convictions religieuses, philosophiques’’.
Il accordera ’’une attention particulière à la mise en œuvre effective de ces recommandations par tous les acteurs du secteur en vue de corriger les différents manquements’’, assure le communiqué.
(Source : APS, 21 juillet 2010)