Dénonçant leur calvaire : Les radios communautaires réclament un meilleur traitement
vendredi 8 juillet 2011
C’est un cri de cœur que les acteurs des radios communautaires ont laissé échapper lors de la rencontre d’orientation tenue hier, à Saly (Mbour). Selon les acteurs, les confrères de la presse publique et privée reçoivent un traitement meilleur que le leur. « C’est aberrant chaque fois qu’on se retrouve avec les confrères de la presse privée ou publique, nous constatons qu’il y a un traitement de faveur à notre détriment alors que nous faisons tous le même travail. D’ailleurs, ils ne restent même pas longtemps au moment où nous faisons le pied de grue », a déclaré Hamidou Kane, responsable de la radio communautaire de Pété.
Les responsables des radios communautaires et des centres multimédias du Sénégal qui ont participé à la rencontre ont égrené un chapelet de doléances devant les autorités de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), initiatrices de cet atelier.
Dénonçant le manque d’appui des collectivités locales à leur égard, ils demandent de l’aide aux élus du peuple pour un soutien efficace. En dehors de Guinguinéo, qui bénéficie d’une importante subvention et d’une prise en charge entière des factures d’eau et d’électricité de la part de la mairie, la quasi-totalité des intervenants déplore le mépris des élus locaux vis-à-vis radios communautaires et aux centres multimédias. Non sans magnifier l’aide à la presse qui, selon eux, est d’un appoint considérable.
En outre, les acteurs ont mis l’accent sur les moyens pour la perfection et le renouvellement de leurs matériels, comme les émetteurs et les ordinateurs des différents cybers. Sans oublier les difficultés qu’ils éprouvent à honorer leurs factures de téléphone qui sont loin d’être exonérées comme l’avaient annoncé les responsables de la Sonatel.
Mais le problème qui a le plus suscité l’intérêt des responsables des centres multimédias et des radios communautaires est celui du volontariat qui est érigé en réglé alors que, disent-ils, cela ne peut prospérer. Cette rencontre des radios communautaires et des centres multimédias s’inscrit dans une optique de résolution des crises dont les acteurs font face.
Mountaga Kane
(Source : Le Populaire, 8 juillet 2011)