Déjà 4 campagnes d’identification des abonnés au Sénégal, et les cartes SIM hors-la-loi persistent
lundi 21 novembre 2016
La période de grâce d’une semaine accordée par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) du Sénégal aux abonnés en retard dans l’identification de leur carte SIM a expiré le week-end dernier. Le 10 novembre 2016, Abdou Karim Sall, le directeur général de l’Artp, lors d’une visite d’inspection des capacités télécoms mise en place pour le Magal de Touba qui s’est tenu du 18 au 20 novembre 2016, avait prévenu ces abonnés encore hors-la-loi que la suspension de leur numéro de téléphone interviendrait dès le 19 novembre 2016.
Le patron du régulateur télécoms avait souligné que les abonnés non-identifiés ne pourraient plus alors ni émettre, ni recevoir des appels et SMS. Le seul moyen pour eux d’accéder à nouveau au réseau télécoms sera de se faire identifier correctement. Abdou Karim Sall a révélé que sur les 15 millions d’abonnés au mobile que compte le pays, 4 millions étaient encore en situation d’illégalité le 11 novembre 2016.
C’est la quatrième fois que le Sénégal conduit une opération d’identification des ses abonnés télécoms. La première, en 2007, n’a pas véritablement atteint les objectifs de sécurité escomptés. Les opérateurs télécoms et leurs partenaires commerciaux ont continué à vendre les cartes SIM sans identifier au préalable leur acquéreur. En conséquence, des milliers d’abonnés non-identifies ont continué à accéder au réseau télécoms. La deuxième campagne d’identification des abonnés, conduite du 20 juin au 31 juillet 2013 pour corriger les erreurs de la première, a aussi connu les mêmes travers. La troisième campagne, menée du 1er octobre au 1er décembre 2015, n’a pas fait mieux. D’où cette quatrième opération entamée en mai 2016 pour l’identification et l’authentification de l’identification des abonnés.
Il est à espérer que ses résultats seront plus probants.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 21 novembre 2016)