C’est pour défendre leur secteur que des producteurs indépendants se mobilisent pour bien entrer dans l’ère du numérique. Pour eux, l’Etat doit les accompagner, surtout sur le plan financier afin de relever les défis du contenu.
La transition vers le numérique, amorcée depuis mercredi n’est pas encore effective dans la plupart des foyers, que certains acteurs s’interrogent déjà sur leur sort. Les maisons de productions indépendantes, conscientes d’avoir une place primordiale dans cette nouvelle ère se sont réunies en association pour selon eux, « protéger et faire valoir les intérêts de notre corporation pour une télévision sénégalaise à la hauteur des attentes et des droits des téléspectateurs »
L’Association des producteurs de télévision indépendants du Sénégal (Aptis) qui regroupe une douzaine de membres dont Seynabou Sy, directrice de la maison de production Yacine production veut attirer l’attention des autorités compétentes sur le rôle que vont jouer les maisons de production dans la Tnt. Pour l’Aptis, depuis l’amorce de l’ère du numérique, aucune législation claire n’est définie pour accompagner ces professionnels de l’audiovisuel. Aptis veut à cet effet, mettre l’accent sur quelques points, pour que les producteurs puissent tirer leur épingle du jeu. « Depuis mercredi, les autorités nous parlent de contenus de qualité et de diversités des programmes de la télévision pour la Tnt » a rappelé Seynabou Sy par ailleurs présidente de l’Aptis lors d’une rencontre hier avec la presse. La productrice estime qu’à l’heure où il y a un changement majeur qui s’opère pour l’audiovisuel, les producteurs indépendants membres de l’association, veulent prendre leur responsabilité. La productrice craint que par manque de moyens et de programmes à la hauteur de ce qui les attend, les chaînes étrangères ne prennent le pas sur celles locales.
Pour cela, estime-t-elle, il faut que les autorités mettent en place un cadre juridique clair pour accompagner les producteurs et les professionnels. « Les chaînes de télévisions sont obligées de faire appel à nous pour les nombreuses émissions dont elles auront besoin pour meubler les fréquences, il nous faut un appui financier pour produire nos programmes » fait savoir Sy. Pour elle, les émissions de qualité ne manquent pourtant pas au Sénégal, même si regrette-elle, les chaînes proposent le plus souvent les mêmes émissions. « Il faut que l’Etat mette en place un fonds de financement pour les producteurs indépendants en veillant à ce que ce fonds ne soit absorbé par les chaînes de télévisions », a ajouté Mass Seck de Level studios qui précisequ’ils joueront aussi leur partition pour relever les défis. Son collègue Fabacary Coly, réalisateur et cameraman par ailleurs trésorier de l’association a mis l’accent sur le volet formation, une condition pour relever le défi des contenus « Nous sommes en train de voir comment nous organiser pour renforcer les capacités des professionnels du secteur afin de relever le niveau des productions ».
L Association a déjà lancé une pétition dénommée « Pour des programmes de qualité sur les télévisions sénégalaises » sur leur page facebook ainsi que sur le site Change.org pour attirer l’attention selon eux des autorités sur leur cas. « Cette pétition sera remise aux autorités du pays dès que le nombre de 5 000 signatures sera atteint » renseignent-ils.
Scheina Adaya
(Source : Wal Fadjri, 20 juin 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000