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De la souveraineté numérique en Afrique

samedi 3 août 2024

La souveraineté numérique fait référence à la capacité d’un État à contrôler ses infrastructures numériques, ses données et ses processus technologiques. Pour l’Afrique, cela implique la création de plateformes locales robustes et la réduction de la dépendance vis-à-vis des technologies étrangères.

Les Défis de la Souveraineté Numérique

1. Infrastructure et Connectivité : Bien que l’Afrique ait fait des progrès significatifs en matière de connectivité, des disparités subsistent. Les zones rurales et certaines régions urbaines manquent encore de connexions Internet fiables et abordables.

2. Compétences et Éducation : Le continent fait face à un déficit de compétences numériques. Investir dans l’éducation et la formation est crucial pour permettre aux jeunes Africains de participer activement à l’économie numérique.

3. Réglementation et Gouvernance : Les cadres réglementaires doivent être harmonisés pour protéger les données et promouvoir l’innovation. La création de politiques cohérentes au niveau continental peut aider à surmonter ces obstacles.

Selon Diagne, « Il faut maintenant lorsqu’on parle de défi à la souveraineté que cette maturité du marché se traduise par l’émergence d’acteurs numériques africains de premier plan capables à la fois de résoudre les problèmes d’efficacité et d’efficience de gouvernance, mais également capables de générer de la valeur ajoutée pour des emplois massifs dans ce secteur. Cela demande un engagement fort et des politiques adaptées pour soutenir ces initiatives locales. »

Les Opportunités

1. Création d’emplois : Le développement des technologies numériques peut générer des millions d’emplois en Afrique, notamment dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC).

2. Innovation Locale : Encourager l’innovation locale permet de répondre aux besoins spécifiques du marché africain. Cela inclut la création d’applications et de services adaptés aux réalités locales.

3. Zones Numériques Extraterritoriales : Ces zones permettent de répondre aux exigences réglementaires internationales sans duplication des infrastructures, facilitant ainsi les investissements étrangers et la croissance économique.

Diagne explique, « Les zones numériques extraterritoriales permettraient aux acteurs économiques de répondre aux exigences de plusieurs régions économiques en étant dans un endroit reconnu comme étant le territoire de ces régions économiques. Cela simplifierait les démarches administratives et encouragerait les investissements étrangers tout en respectant les différentes régulations locales. »

Impact du COVID-19 sur la Digitalisation en Afrique

La pandémie de COVID-19 a agi comme un catalyseur pour la transformation numérique en Afrique. Elle a poussé les individus et les organisations à adopter rapidement des solutions numériques pour rester connectés et opérationnels. Ce changement a révélé le potentiel de la technologie pour surmonter les défis traditionnels et a souligné l’importance d’une stratégie numérique solide.

Accélération de l’Adoption Numérique

1.Télétravail et Éducation en Ligne : Le télétravail et l’apprentissage à distance sont devenus essentiels, nécessitant une infrastructure numérique robuste.

2. Services Numériques : Les services financiers numériques, tels que les paiements mobiles, ont connu une adoption massive, facilitant les transactions et l’inclusion financière.

Diagne note, « Le COVID a été un accélérateur d’adaptation. Cela a permis aux individus comme aux organisations de faire un usage plus judicieux du digital et de faire fi des considérations réglementaires sur les usages. Cette période a montré que nous pouvions transcender des freins mentaux et nous adapter à une réalité plus digitale et efficace. »

Intelligence Artificielle et Souveraineté Numérique

L’intelligence artificielle (IA) est un domaine en pleine expansion qui présente à la fois des opportunités et des défis pour l’Afrique. Pour que l’IA contribue positivement à la souveraineté numérique, il est essentiel de développer des cadres éthiques et des stratégies politiques adaptées.

Défis de l’IA en Afrique

1. Éthique et Régulation : L’IA doit être développée et utilisée de manière éthique, respectant les normes de travail et les droits humains.

2. Capacité de Production Locale : Les pays africains doivent investir dans la recherche et le développement pour produire localement des solutions d’IA adaptées à leurs besoins.

Diagne avertit, « Il faudrait que nous puissions transformer justement l’intelligence artificielle en opportunité et non en menace. C’est un défi car la question évolue rapidement, mais il est essentiel de mettre en place un groupe stratégique pour faire de la prospective et des recommandations fortes à l’échelle africaine. »

Opportunités de l’IA

1. Automatisation et Efficacité : L’IA peut automatiser des processus, améliorer l’efficacité des services publics et privés, et générer de nouvelles opportunités économiques.

2. Prévisions et Analyses : Utiliser l’IA pour les prévisions économiques et les analyses stratégiques peut aider les gouvernements à prendre des décisions éclairées.

Conclusion

La souveraineté numérique est essentielle pour le développement futur de l’Afrique. En surmontant les défis et en tirant parti des opportunités, les pays africains peuvent construire des écosystèmes numériques robustes et durables. La collaboration, l’innovation locale et des stratégies politiques cohérentes sont les clés pour réussir dans cette ère numérique.

En adoptant une approche proactive et en investissant dans les infrastructures et les compétences numériques, l’Afrique peut non seulement combler le fossé numérique, mais aussi devenir un leader mondial dans le domaine de la technologie et de l’innovation.

Diagne conclut « Mon rêve pour l’Afrique, c’est que dans un futur très proche, nous sortions de ce cycle où à chaque fois que nous nous entretenons, nous comptons les résultats avec très peu d’enthousiasme. Une jeunesse qui a envie de faire de l’Afrique ce continent respecté et respectable, porteur de connaissance, de savoir et de richesses pour l’humanité. »

Arzouma Kompaoré

(Source : La Voix de l’Amérique, 3 août 2024)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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