Definition : ce qu’on appelle internet local est en fait un centre de routage de traffic internet (IPX) conçu pour router et garder le traffic local dans le pays : quand j’envoie un email à un sénégalais localisé dans notre pays, le traffic n’a pas besoin d’aller a un centre un Europe pour ensuite être re-routé vers le Senegal pour atteindre son destinataire.
Contrairement a ce que j’ai entendu, le Sénégal ne peut plus être leader car la Gambie dispose deja d’un IPX à Serekunda de même que la Cote d’Ivoire à Abidjan.
Un IPX sénégalais est une nécessité sur le plan sécuritaire (la souveraineté numérique sonne plutôt creux) car toutes nos données personnelles ne seront pas à la merci de la NSA et/ou du Frencheelon (le réseau d’écoutes télécom de la France) et la CDP devrait en être ravie.
Un IPX sénégalais est une nécessité financière car le traffic de Dakar routé inutilement vers l’Europe pour ensuite revenir à Touba coute nécessairement de l’argent aux opérateurs donc au consommateur sénégalais (qui reçoit toujours la charge). Une bouffée sur notre balance de paiements (ça existe toujours ?).
Un IPX sénégalais est une nécessité économique car c’est une plateforme habilitant un éco-système de services présentement difficilement vendables (?) à cause des obstacles techniques liés à la configuration d’un réseau dont le nœud central se trouve à des milliers de km dans un autre pays. Un réseau local ultra-rapide et allégé contribuera à l’emergence de services e-commerce pour satisfaire la demande croissante des sénégalais en services d’habilitation et de convenance.
Finalement un IPX local est une nécessité technologique car le niveau de performance du secteur des télécoms et services et sévèrement impacté par la qualité du link entre nœuds de l’internet sénégalais et ses horribles temps de latence. Un IPX local permettra d’optimiser le traffic local et international et d’alléger la charge sur le lien international surtout avec la politique de CDN (content delivery nodes/network) de proximités des acteurs comme Apple, Google, Facebook.
Win-win-win all around, right ?
On ne saurait tarder avec cet important outil dans un monde ou la plate-forme habilitatrice a muté de l’électricité à l’information.
Pour fouetter l’orgueil des Sénégalais, la Gambie l’a déjà fait pourquoi pas nous ?
Sérigne Falilou Diop
(Source : Refondation, 20 juin 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000