De 2000 à nos jours, les Africains ont plus eu recours au téléphone que pendant le 20-siécle
jeudi 6 mai 2004
Le développement des télécommunications a entraîné une plus grande utilisation du téléphone par les Africains qui, de l’an 2000 à nos jours, s’en sont servis plus que durant tout le 20ème siècle, selon l’Union internationale des Télécommunications (UIT).
Le marché de la téléphonie mobile augmente de 65 % par an, ‘’c’est-à-dire deux fois plus que la moyenne mondiale annuelle’’, ajoute l’UIT, même si ‘’la moitié des habitants de l’Afrique subsaharienne ne disposent pas de téléphones portables, ceux-ci restant toujours trop cher pour une frange de la population’’.
Le directeur général de la Société nationale des Télécommunications du Sénégal (SONATEL), Cheikh Tidiane Mbaye, faisant récemment face à la presse les comptes de sa société pour l’exercice 2003, avait expliqué que la croissance de 20 pour cent enregistrée par sa société serait stagnante sans l’apport de la SONATEL mobile, sa filiale.
Il a par ailleurs ajouté que cette croissance de 20 pour cent doit être ramenée de moitié si on y retranche la part d’activité de sa filiale malienne, IKATEL.
La société sénégalaise a acquis pour 30 milliards de francs CFA une licence d’exploitation en téléphonie mobile au Mali, faisant d’elle le deuxième opérateur de ce secteur dans ce pays.
M. Mbaye s’est réjoui, sous ce rapport, de ce que la croissance de la SONATEL est ‘’’saine’’ puisqu’elle est essentiellement tirée des activités sous concurrence.
Il faisait référence aux activités de sa filiale malienne et à la concurrence qui lui est portée au Sénégal même par SENTEL, le deuxième opérateur privé sur le sol sénégalais.
Le chiffre d’affaires consolidé de la SONATEL pour l’exercice 2003 est de 195,621 milliards de francs CFA en 2003 (20% de croissance), le résultat d’exploitation a connu une hausse de 22,7% tandis que le bénéfice net de l’entreprise a accru de 20, 8%, passant de 46,48 milliards de francs CFA (2002) à 56,142 milliards en 2003.
‘’La téléphonie mobile est arrivée à point nommé pour prendre le relais de la téléphonie fixe qui était inaccessible à la grande majorité des Africains.
Les lignes fixes étaient souvent confinées aux grandes villes africaines, et l’absence d’investissement de la part de l’Etat pour les disséminer sur tout le territoire a conduit à une stagnation de leur nombre’’, analyse la même source. Selon l’Union internationale des Télécommunications, même en Somalie, où il n’y a plus d’autorité centrale depuis 13 ans, ‘’la téléphonie mobile connaît un grand succès’’ avec quatre réseaux de téléphonie mobile dans le pays qui opèrent à un demi dollar la minute (moins de 500 francs CFA).
(Source : APS 6 mai 2004)